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Marie Seurat
Les Corbeaux d’Alep
Les souvenirs et les réflexions de la veuve de Michel Seurat, otage français assassiné au Liban, qui évoquent les jardins de l’enfance, les délires de la guerre à Beyrouth et la mort de l’époux.
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Imaginez ! L'Angleterre des années soixante-dix, si pittoresque, si lointaine, avec ses syndicats prospères et sa mode baba cool. Une image bon enfant que viennent lézarder de sourdes menaces : tensions sociales, montée de l'extrême droite, et une guerre en Irlande du Nord qui ne veut pas dire son nom. Mais dans ces années où l'État-providence laisse place au thatchérisme, Benjamin, Philip, Doug et leurs amis ont d'autres choses en tête : s'intégrer aux clubs de leur lycée, oser parler aux filles, monter un groupe de musique, s'échapper de Birmingham l'endormie pour des aventures londoniennes… Trop innocents pour saisir les enjeux et les intrigues qui préoccupent leurs parents. Jusqu'à ce que le monde les rattrape.
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Ecrire sur soi et sur ses amours, sur son destin, serait simple si à des dates données correspondaient des images centrées comme il se devrait sur les faits importants, mais les images se superposent, infidèles à la chronologie, et plus encore à l’essentiel. Dans la mémoire d’Emmanuel Berl, les châtaigniers d’Evian se télescopent avec ceux du Béarn » et les souvenirs émergent du temps de sa jeunesse comme des rochers à marée haute, frangés d’imprécision. C’est pourtant ce trésor d’impressions qui compose un être. Triant ses souvenirs pour voir clair en lui-même, l’écrivain reconstitue son passé d’enfant fragile, d’adolescent que la mort dépouille de ses proches, de jeune homme qui se sent moins amoureux de Sylvia que « requis » d’aller vers elle Autour d’un espoir aux ailes rognées d’avance s’ordonne une existence d’où Sylvia reste étrangement absente, mais non moins étrangement présente, en creux sinon en relief.
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