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Catherine Clément
Les dames de l’Agave
Que font les dames de l’Agave, la nuit, au son des flûtes et des tambours ? Où vont-elles quand elles disparaissent et reviennent fourbues, les vêtements tachés de sang et de vin ? Une bien mystérieuse affaire pour le professeur Jean Le Bihouic.
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La naissance du jour
Une femme est arrivée à la maturité, à la sagesse et, croit-elle, au renoncement. C'est une sagesse souriante, un renoncement serein. Avec ses chats et ses livres, elle se retire dans le Midi, près de Saint-Tropez – alors petit village inconnu -. Elle va s'occuper de son jardin, de sa treille, bavarder avec de vieux amis, jouir de sa solitude et de sa liberté. Mais elle a pris pour un crépuscule ce qui était la naissance du jour. Car tout recommence et l'amour, un nouvel amour, intervient.
Institutrice au coeur du siècle
1943 : » Dans ma classe, cet octobre-là, trois petits garçons portaient, sur leur vêtement, l’étoile jaune. Un matin, une femme de service, affolée, vint me prévenir que « »la Gestapo était dans le bureau du directeur ». La Gestapo était devenue le symbole de la terreur. Par le gymnase dont je possédais la clé, j’ai fait passer les trois petits garçons dans la cour de l’école des filles … » Pupille de la nation, Alix Lataillade débute à dix-neuf ans, dans une petite commune bordelaise, une vie d’institutrice formée dans la tradition Jules Ferry. Mais au coeur du siècle, les événements se précipitent : l’école devient un refuge où les orphelins de la guerre civile espagnole retrouvent le goût de vivre. Plus tard, dans le Vincennes de l’Occupation, la jeune femme devra non seulement égayer et protéger ses élèves, mais aussi ses enfants, car un mari enrôlé dans » l’armée des ombres » la laisse sans nouvelles, sans argent, et lui fait courir des risques insensés. Au courage ordinaire, celui de tous les jours, elle ajoute une participation active à la Résistance. Comment le grand amour d’un chirurgien allemand qui dirige depuis Paris la Résistance hongroise lui permettra-t-il d’échapper à Auschwitz ? Une fois encore, la réalité dépasse la fiction.
Moi, l’homme qui rit
« François Hollande, quand j’ai évoqué avec lui ce projet de L’homme qui rit, a eu ce sourire malicieux que ses plus proches savent lire. Il signifiait que cette idée loufoque le rebutait, voire l’agaçait. Depuis ce jour, il ne m’a jamais reçu, malgré mes demandes insistantes. Il avait raison. D’une certaine manière, il m’a donné carte blanche pour m’introduire par effraction dans sa zone sombre. Je n’ai pas bénéficié de sauf-conduit. Je suis entré dans le labyrinthe d’un homme insaisissable. »
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