Richard Wright
Les enfants de l’Oncle Tom
Dans le sud profond des Etats-Unis, le tragique destin des hommes noirs entre courage et soumission compose le récit de ce roman en trois parties – dur et tendre. – Le feu dans la nuée : Le révérend Taylor est un homme noir pacifiste et raisonnable ouvert au dialogue avec les blancs… – Le départ de Big Boy : Quatre adolescents abandonnent l’école par un jour de grande chaleur pour aller se baigner dans une mare privée appartenant à un militaire blanc… – Long chant noir : Une jeune mère noire attend son mari partit bâtir son destin comme un blanc depuis des jours, guettant sans relâche sa possible arrivée…
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Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.
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