Frédéric Petracca
Les gens qui comptent
Il est beau très beau seul, immobile et muet. Assis sur un banc, tout le monde le regarde mais lui ne voit personne. Il n'a rien et semble ne rien vouloir. Qui est cet apollon visiblement en état de choc ? D'où vient-il ? Comment s'est-il retrouvé là ? Avec sa gueule d'ange pour seuls papiers, il aurait mieux fait de ne pas traîner dans la rue ! L'ironie la plus jouissive fraie avec la sensibilité la plus saisissante dans cet ouvrage sur la crasse humaine. L'ego en prend un sale coup dans ce bad trip showbiz et toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes, ou ayant existé, ne saurait être que fortuite à moins que !
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Cet ouvrage retrace les jeunes années de l'auteur et sa longue vie mouvementée : ses aventures comme prospecteur, sa carrière de journaliste et de conférencier, ses triomphes et ses déceptions d'écrivain et d'éditeur. Ses aventures personnelles, embellies par son imagination et son esprit irrévérencieux, ont donné naissance à ses livres les plus célèbres.
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Le chaos et la nuit
Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.