Laurent Albaret, Nicolas Gouzy
Les grandes batailles méridionales (1209-1271)
Dans nos esprits, le chevalier symbolise une époque. Période d’insécurité et de violences quasi constantes, le Moyen Âge voit dans la pratique des armes ou l’art de la guerre une activité légitime. Les témoins nous ont laissé des récits de combats, batailles, sièges ou razzias tous aussi macabres les uns que les autres. Ils décrivent la férocité et la cruauté d’altercations rendues inévitables en raison d’importants enjeux. Ces combats semblent même nécessaires au maintien de l’ordre politique et religieux. L’histoire médiévale du Midi de la France ne déroge
pas à cette règle. Toutefois, il faut nuancer l’image d’une société sans cesse soumise aux exactions de seigneurs guerriers, abusant de leur rang et de leurs armes.
Ces batailles aux noms demeurés célèbres – Muret, Beaucaire, Montségur – vont bouleverser l’échiquier politique et religieux de l’Europe occidentale. Au tournant du XIIe siècle, le grand duel entre les maisons de Toulouse et de Barcelone laisse la place aux prémices d’un conflit régional d’un genre nouveau : la croisade albigeoise. Cette première » guerre sacrée « , organisée dans l’Occident chrétien, invente la » guerre des temps modernes et la mort quantifiée « .
Vous aimerez aussi
L’infant de Parme
Au milieu du XVIIIe siècle, le petit infant de Parme, Ferdinand, est l'objet d'une expérience sans précédent. Désirant en faire un prince moderne, sa mère, Louise Elisabeth, fille de Louis XV, lui donne pour instituteurs l'élite des philosophes français. Convaincus que l'éducation fait l'homme, ils vont pouvoir expérimenter sur lui le bien-fondé de leurs théories. Alors que toute l'Europe des Lumières a les yeux tournés vers lui, l'enfant porte sur ses frêles épaules les espoirs de la nouvelle philosophie. Deviendra-t-il le prince éclairé que chacun espère ?
Heydrich et la solution finale
La genèse de l'assassinat des Juifs par les nazis est complexe à reconstituer précisément. Quels en furent les artisans les plus actifs et les plus responsables ? Quelles furent les mesures prises, quand et comment furent-elles mises en place ? Quel rôle exact Reinhard Heydrich joua-t-il ? Mettant à bas les idées établies selon lesquelles la « solution finale » serait née d'une décision prise à la conférence de Wannsee en janvier 1942, l'ouvrage démontre que, dès l'entrée en URSS, la mise à mort des Juifs devint systématique et immédiate. Reinhard Heydrich fut alors le coordonnateur et le technocrate qui mit en place l'organisation permettant l'extermination massive des Juifs d'Europe par un système qui lui survécut.
Un antisémitisme ordinaire
Un siècle et demi après l'émancipation des Juifs par la Révolution française, le régime de Vichy promulguait une législation qui faisait d'eux des parias dans leur patrie. En présence de ce droit antisémite, il importe de savoir ce que fut l'attitude de l'administration, des juridictions et des milieux professionnels concernés. S'agissant du Barreau, ce livre, fruit de recherches dans les archives professionnelles et judiciaires, retrace comment, au-delà des réactions individuelles, l'émergence d'un antisémitisme érigé en règle ordinaire de la société française ne suscita ni refus de principe, ni rejet massif, ni protestation collective.
Le monde de la Grèce
L’histoire de la Grèce antique se décompose en plusieurs périodes, dont les principales sont l’époque archaïque, l’époque classique et l’époque hellénistique. Sous l'appellation « Grèce archaïque », on regroupe les différentes civilisations des Cyclades, minoenne et mycénienne (soit de 2700 à 1200 avant notre ère). La période de transition entre la chute de la civilisation mycénienne et l'époque archaïque, caractérisée par une stagnation voire une régression culturelle — et donc appelée « siècles obscurs » par certains historiens — s'étend ainsi du XIIe siècle av. J.-C. au VIIIe siècle av. J.-C.