Alain Ayache
Lettres à Prunelle
Quatrième de couverture – « Prunelle, si tu savais… Il faut, pour vivre, ne pas se laisser vivre, mais vivre dans l’urgence, ne pas laisser le temps filer, glisser entre les doigts. Si tu cours, tu iras plus vite. Si tu marches, tu iras plus loin. Si tu cries, tu seras entendue. Si tu parles, tu seras écoutée.
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LIVRE NEUF – Le beau peut-il s’exprimer dans la souffrance ? De mal-être en amours désabusés, l’auteur trouve le chemin de la normalité des choses et expose ses états d’âme dans une écriture poétique libératrice. La douleur se révèle alors comme une émotion propre à l’être. Cette prise de conscience sera la première étape d’un retour à soi, qui lui permet de poser un regard nouveau sur sa vie. Elle lui permet également de fuir les faux-semblants et faire le deuil de ses illusions. Le cœur peut alors s’envoler vers ses limbes régénérateurs.
Alcools
«Moi qui sais des lais pour les reines
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Des hymnes d’esclave aux murènes
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Et des chansons pour les sirènes»
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Cent ans après sa publication, Alcools demeure une référence incontournable de la poésie mondiale. La présente édition en propose une approche intime et témoigne de son influence toujours présente. Elle comprend entre autres, outre le recueil original, de malicieux souvenirs de Paul Léautaud, des lettres de Guillaume Apollinaire, un lexique et onze hommages en vers par certains des plus grands poètes des XXe et XXIe siècles.
Le Hugo
» Dix-neuf poèmes, c’est à la fois bien peu, parmi l’oeuvre immense de notre bicentenaire favori, et beaucoup, tant est riche leur lecture : le choix des anthologistes parvient à rendre compte de l’étonnante diversité des textes, engagés, légers, drôles, visionnairesà Les peintures et les lavis de Christine Lassara, le jeu des traces et des couleurs, la qualité du papier, l’ampleur du format participent à la réussite du livre. (publié dans La Revue des livres pour enfants. Sélection annuelle).
Le parti pris des choses
L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos. À l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en-dessus s’affaissent sur les cieux d’en-dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner.