Eric Orsenna
L’exposition coloniale
Je m’appelle Gabriel. Je suis né en 1883 à Levallois, capitale des chevaux. Louis était mon père, très gourmand de mariages. Moi, depuis plus d’un demi-siècle, j’aime deux sœurs, Clara, la longue, photographe de shtetls, et Ann, la blonde, une femme d’affaires qui ne se donne que debout. Grâce à elles, ma vie aura ressemblé à une exposition coloniale : un faux empire, des rêves trop grands, un spectacle pour les familles. Grâce à elles, j’aurai connu l’Amazonie, Belem do Para, le positivisme, le port de Londres, la course automobile, la vie secrète de Clermont-Ferrand, les belles amies de Freud, le visage hideux du Vélodrome d’hiver, la vieille Hué, capitale des tombeaux…
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Engagé dans le corps des mousquetaires, d’Artagnan s’éprend de l’angélique Constance Bonacieux. En lutte contre la duplicité et l’intrigue politique, les quatre compagnons trouveront en face d’eux une jeune anglaise démoniaque et très belle, Milady, la redoutable espionne du Cardinal.
Les Maîtres
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