- Home
- >
- Philosophie
- >
- L’humanité perdue
Alain Finkielkraut
L’humanité perdue
Ce livre est, d’un bout à l’autre, hanté par les événements qui font du XXe siècle la plus terrible période de l’histoire des hommes. Il ne se veut ni panorama, ni bilan, mais méditation obstinée et narration inédite de ce qui, depuis 1914, est advenu à l’humanité et plus précisément à cette idée d’humanité si difficilement conquise par les Temps modernes. Il cherche à comprendre pourquoi l’affirmation la plus radicale de l’unité du genre humain a pu, comme son désaveu le plus fanatique, produire un univers concentrationnaire. A la fois mortelle et meurtrière, l’idée d’humanité ne peut plus être maniée ni pensée innocemment. Il nous faut la défendre et la concevoir autrement, veiller à ce qu’elle vive et faire en sorte qu’elle ne recommence pas à tuer.
Vous aimerez aussi
Mini encyclopédie des citations du Xxème siècle
Savoureuses, pertinentes, amusantes,… ces citations du XXe siècle sont de véritables trésors. Découvrez ou redécouvrez les phrases pleines d’humour des grands du siècle, de Marilyn Monroe à Charles de Gaulle, de Georges Simenon à Ferdinand de Saussure…
Retour à l’origine- Itinéraire d’un naturaliste zen
Ce livre retrace l’itinéraire d’une des pensées les plus originales de notre génération, qu’elle s’exprime sur les arbres ou sur le zen. D’abord philosophe, Jacques Brosse, animé par une curiosité inlassable, aiguillonné par une constante quête spirituelle, a suivi une psychanalyse didactique. Il s’interroge dans cet ouvrage, qu’il tient pour l’un des plus importants qu’il ait écrits, sur son cheminement de philosophe et de chrétien, au carrefour du bouddhisme – des substances hallucinogènes à l’enseignement des chamans sud-américains, puis à celui des moines bouddhistes. Il évoque sa rencontre avec de nombreuses personnalités : Albert Camus, Gaston Bachelard, Claude Lévi-Strauss, Henri Michaux, Jean Cocteau, Jean Malaurie, et les maîtres du bouddhisme. Enseignant-errant du zen en France et en Europe, il témoigne d’une acceptation joyeuse de la vie et de son terme, sans cesser de plaider pour un retour à l’ordre naturel menacé par la rentabilité et la médiocrité des gouvernants.
Eloge de l’oisiveté
« Les méthodes de production modernes nous ont donné la possibilité de permettre à tous de vivre dans l’aisance et la sécurité. Nous avons choisi, à la place, le surmenage pour les uns et la misère pour les autres : en cela, nous nous sommes montrés bien bêtes, mais il n’y a pas de raison pour persévérer dans notre bêtise indéfiniment. »
« L’Éloge de l’oisiveté » est une pépite dénichée dans l’œuvre immense et protéiforme de Bertrand Russell. Dans la grande tradition des essayistes anglais (Swift, Stevenson), il manie le paradoxe pour s’attaquer aux fondements mêmes de la civilisation moderne. Derrière l’humour et l’apparente légèreté du propos se cache une réflexion de nature à la fois philosophique et politique qui s’exprime avec une ironie mordante : “Il existe deux sortes de travail : le premier consiste à déplacer une certaine dose de matière à la surface de la terre ; le second à dire à quelqu’un d’autre de le faire.”
Nous, fils d’Eichmann
Les deux lettres ouvertes de Günther Anders au fils d’Adolf Eichmann constituent un petit traité, avec mode d’emploi, sur la condition humaine aujourd’hui, considérée sous l’angle d’une catastrophe à répétition, qui entraîne l’obsolescence toujours croissante de l’humain lui-même. L’homme apparaît ici, de nouveau, comme le détenteur d’une capacité de production infiniment supérieure à sa capacité de représentation, et tout aussi bien à sa capacité de sentir. Dans ce contexte, l’idée même de responsabilité se trouve profondément atteinte ou profondément pervertie, de sorte que nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, des enfants d’Eichmann. Plus exactement, nous sommes tous devant un choix comparable à celui auquel Günther Anders confronte le destinataire de ses deux lettres : le choix de la continuité ou de la rupture.
Un choix d’autant plus urgent que se réduit de jour en jour la marge de jeu dont dispose l’humain dans le monde tel qu’il devient.

