Marivaux
L’ïle des esclaves
À la suite d'une violente tempête, Iphicrate et Euphrosine, deux maîtres accompagnés de leurs esclaves, Arlequin et Cléanthis, échouent sur une île : l'île des esclaves. Ses habitants — des esclaves révoltés qui ont fui la Grèce antique — ont pour coutume de réduire en esclavage les maîtres et de rendre leur liberté aux esclaves. C'est donc un monde à l'envers que découvrent alors nos quatre naufragés, contraints d'échanger leurs habits, mais aussi leur condition… Au-delà du simple ressort comique, cette inversion nous invite à regarder sous un jour nouveau la société du XVIIIe siècle, mais aussi toute forme de hiérarchie sociale.
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Le roi se meurt
Comique ou tragique, pathétique ou grotesque ? Le Roi de Ionesco se voit confronté à la mort. Son univers s’écroule, notre univers s’écroule. Retrouvez ce personnage désormais classique, qui incarne l’angoisse de l’homme, son humour aussi, et qui a fait pleurer, rire et pleurer de rire des salles entières de spectateurs.
Le cheval évanoui
Pour vivre en homme fortuné sans se donner la peine de gagner une fortune, Hubert Darsay a trouvé la solution : épouser une riche héritière, Priscilla, dont il entend croquer ensuite la dot en compagnie de Coralie, son amante. Le rideau se lève sur la présentation du fiancé à ses futurs beaux-parents, Henry-James et Felicity Chesterfield. L’entrée en scène du frère de Priscilla, Bertram, donne à Hubert l’idée d’un fructueux doublé : un mariage entre ce Bertram et Coralie. Amusée par le projet, Coralie accourt mais, moins cynique que son ami et plus intelligente, elle est sensible au charme de son hôte, le lucide Henry-James, et ce nouvel élément fait que l’intrigue du Cheval évanoui bascule pour notre plus grand plaisir du vaudeville vers la comédie de mœurs spirituelle et nuancée sur les rêves d’amour et d’or de deux générations.
L’annonce faite à Marie
Après deux premières versions sous le titre La Jeune Fille Violaine, L'Annonce faite à Marie (1912) a encore été reprise par son auteur tard dans sa vie. Ce » Mystère en quatre actes et un prologue « , à l'action touffue, mystérieuse, raconte l'ascension vers la sainteté de Violaine, lépreuse par charité (c'est le baiser à l'architecte Pierre de Craon), persécutée par les siens, et notamment par sa soeur Mara, abandonnée par son fiancé, et qui accomplit un miracle, sauver l'enfant de sa soeur, sans échapper pour autant à sa haine. La jeune fille, imitation de la Vierge Marie, exprime le mystère de la souffrance et de la destinée. Claudel y a mis son expérience de l'amour impossible, de la foi, et du rythme à la fois poétique et théâtral.
Athalie
Athalie est la tragédie de Racine qui montre la plus sûre technique dramatique ; toutes les lois du théâtre y sont appliquées. Athalie règne depuis huit ans ; il faudra qu'en une journée, Joas, caché dans le temple, inconnu de tous, soit couronné, et Athalie condamnée à mort. Celle-ci, avertie par un songe, veut se faire livrer l'enfant. Le grand prêtre attire la reine dans un piège, le peuple se rallie à Joas, mais l'action ne connaît aucun temps mort.Cependant, c'est une pièce religieuse : la mythologie y prend la forme de l'Histoire Sainte, la fatalité devient providence divine.