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Simone Weil
L’Iliade ou le poème de la force
Quelle est-elle cette force «devant quoi la chair des hommes se rétracte»? Paru dans les Cahiers du Sud en 1941, L’Iliade ou le poème de la force participe à la fois de l’essai savant, du traité politique et métaphysique et du texte poétique. En pleine débâcle française, cette réflexion sur la première grande épopée de l’Occident s’adresse à ceux et celles qui ont résisté et résistent encore à la soumission, et nous rappelle que tout vainqueur sera vaincu à son tour s’il s’agenouille devant la force.
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Né le 14 octobre 1922 à Saint–Louis. Il entre à l’Ecole normale William Ponty en 1938 pour devenir enseignant. Au moment où la Seconde guerre mondiale éclate en Europe, il est mobilisé. A son retour, il enseigne en tant qu’instituteur à Sébikotane puis maître d’internat au lycée Van Vollehoven à Dakar. Il obtient le baccalauréat, série Philosophie et demande une bourse pour poursuivre ses études en France. Etudiant à Paris, il obtient une licence de Philosophie. Il est ensuite professeur certifié de philosophie puis surveillant général au lycée Maurice Delafosse à Dakar. Il poursuit une carrière académique comme professeur de philosophie à l’université (maître assistant à partir de 1966 puis professeur et enfin doyen de la Faculté des Lettres et Science Humaines de 1976 à 1983). Il fut conseiller technique à la présidence de la République avec le titre de secrétaire général du Festival mondial des Arts Nègres après deux années passées en détachement à l’UNESCO.
La relève du matin
Les morts vont vite, rappelle un dicton populaire. Des jeunes hommes tombés pendant la guerre de 1914-19i8, combien ont laissé un souvenir ? L'oubli n'est-il pas leur lot puisque, n'ayant fait de mal à personne, ils n'ont pris place dans aucune vie » ? A cette remarque d'ironie amère, sur laquelle s'ouvre l'essai écrit en mémoire d'un « tort de dix-neuf ans, fait écho la conclusion du Concert dans un parc : » Les hommes, dans leur course, se passent l'un à l'autre l'indifférence. Ce n'est pas un flambeau. Mais c'est un pain, et qui permet de vivre. » On aurait pourtant tort de croire que dans ces pages rédigées de 1916 à 1920 Henry de Montherlant ait pour propos unique la révolte ou la résignation devant un destin qui fauche la jeunesse d'un pays à la fleur de l'âge.
Le Diable en tête
« Au bout de ce visage, il y avait le siècle », écrit le narrateur dès les premières lignes du roman.
Ce visage, c’est celui de Benjamin, le héros, dont la destinée tragique et sombre traverse le Paris de l’Occupation, le New York dles années cinquante, la Rome des poseurs de bombes, les barricades de Mai 68, le Beyrouth en flammes des Palestiniens ou la Jérusalem d’aujourd’hui.
Le lecteur retrouvera là, sans doute quelques-uns des thèmes familiers à BHL. Mais il y découvrira surtout une histoire au grand souffle, riche en péripéties et en rebondissements, conduite par un romancier qui sait se mettre, tour à tour et avec un égal bonheur, dans la peau d’un policier amer et désabusé; dans celle d’une jeune catholique découvrant avec effroi les vertiges du plaisir; ou encore dans celle de Benjamin, éternel maudit, que poursuivent de ville en ville, de chimère en chimère et souvent, aussi, de femme en femme, les ombres du passé jamais exorcisé.
Histoire d’amour? Roman familial? Récit d’espionnage? Thriller? Fresque du demi-siècle? Fable métaphysique? Education sentimentale? Chronique galante et sensuelle?
Le « Diable en tête » est tout cela à la fois. Il croise et conjugue les genres et de bout en bout, tient le lecteur en haleine.