Innocent Boho
Mon singe a le vertige…
La couverture montre la moitié d’un personnage au premier plan. Ses cheveux coupés très courts et sa chemise entrouverte sur un maillot font penser à un garçon, mais ses traits fins évoquent aussi une fille. À l’arrière-plan, un autre personnage, très clairement une femme cette fois, regarde le premier d’un air dubitatif. Alors que le titre du livre questionne, cette illustration au contraire évoque avec justesse le contenu du roman : une jeune fille mal dans sa peau va parvenir à imposer l’ambiguïté de son identité et finalement conquérir de haute lutte le droit de changer de sexe…
Vous aimerez aussi
Les rois maudits – Tome II – La reine étranglée
Traduits dans le monde entier, Les Rois maudits ont remporté un succès exceptionnel et sont considérés comme un des modèles contemporains du roman historique.
Faisant suite au Roi de fer, La Reine étranglée commence au lendemain même de la mort de Philippe le Bel. Un prince de faible caractère, Louis X le Hutin, dont l’épouse, Marguerite de Bourgogne, est emprisonnée pour adultère, succède à un monarque exceptionnel.
Tandis que la Chrétienté attend un pape et que le peuple meurt de faim, les rivalités, les intrigues, les complots vont déchirer la cour de France et conduire barons, prélats, banquiers, et le roi lui-même, au fond d’une impasse dont ils ne pourront sortir que par le crime.
Bouvard et Pécuchet
Par un chaud dimanche d’été, près du bassin du port de l’Arsenal, sur le boulevard Bourdon, à Paris, deux promeneurs, Bouvard et Pécuchet, se rencontrent par hasard sur un banc public et font connaissance. Ils s’aperçoivent qu’ils ont eu tous deux l’idée d’écrire leur nom dans leur chapeau : « Alors ils se considérèrent. ». Tombés sous le charme l’un de l’autre, Bouvard et Pécuchet découvrent que non seulement ils exercent le même métier de copiste, mais qu’en plus ils ont les mêmes centres d’intérêts. S’ils le pouvaient, ils aimeraient vivre à la campagne.
La goutte d’or
Idriss gardait ses chèvres et ses moutons non loin de l'oasis de Tabelbala quand une Land Rover a surgi. Une jeune femme blonde aux jambes nues a pris en photo le petit berger saharien. Sa photo, elle la lui enverra dès son retour à Paris. Idriss a attendu en vain. Son image volée ne lui a pas été rendue. Plus tard, quand il va partir vers le nord et jusqu'à Paris pour chercher du travail, il va se heurter à des images de lui-même qu'il ne reconnaîtra pas. Perdu dans un palais de mirages, il s'enfoncera dans la dérision jusqu'à ce qu'il trouve son salut dans la calligraphie. Seul le signe abstrait le libérera de la tyrannie de l'image, opium de l'Occident.
L’île des pingouins
Aîné par la malice du Diable, le saint homme Maël aborde une île des mers hyperboréennes où l’a poussé une tempête de trente jours. Et là, trompé par sa mauvaise vue, le vieil apôtre baptise des pingouins, causant ainsi au Royaume des Cieux une perplexité dont Catherine d’Alexandrie tire heureusement les élus en proposant de métamorphoser les pingouins en hommes. Telle est l’origine la plus reculée de la civilisation pingouine dont Anatole France raconte l’évolution jusqu’à nos jours dans ce récit où sa verve féroce fustige les ambitieux et les politiciens de son temps : le temps de Boulanger ou de l’affaire Dreyfus. On y trouve un Pyrot compromis dans la sombre affaire des bottes de foin, un Colomban qui rappelle beaucoup Zola.