Maylis de Kerangal
Naissance d’un pont
« À l’aube du second jour, quand soudain les buildings de Coca montent, perpendiculaires à la surface du fleuve, c’est un autre homme qui sort des bois, c’est un homme hors de lui, c’est un meurtrier en puissance. Le soleil se lève, il ricoche contre les façades de verre et d’acier, irise les nappes d’hydrocarbures moirées arc-en-ciel qui auréolent les eaux, et les plaques de métal taillées en triangle qui festonnent le bordé de la pirogue, rutilant dans la lumière, dessinent une mâchoire ouverte. » Ce livre part d’une ambition à la fois simple et folle: raconter la construction d’un pont suspendu quelque part dans une Californie imaginaire à partir des destins croisés d’une dizaine d’hommes et femmes, tous employés du gigantesque chantier.
Vous aimerez aussi
Le chaos et la nuit
Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
Les dieux ont soif
Histoire de l’ascension infernale d’Évariste Gamelin, jeune peintre parisien, engagé dans la section de son quartier du Pont-Neuf, Les dieux ont soif décrit les années noires de la Terreur à Paris, entre les ans II et III. Farouchement jacobin, fidèle entre les fidèles de Marat et Robespierre, Évariste Gamelin finira par être nommé juré au tribunal révolutionnaire. La longue et implacable succession des procès quotidiens de plus en plus expéditifs (à partir de la loi de prairial en particulier) entraîne cet idéaliste dans une folie qui le coupera de ses proches et précipitera sa propre chute à la suite de son idole Robespierre, au lendemain du 9 Thermidor.
Les aventures de Boro – Tome III – les noces de Guernica
Revoici « Boro », son insolence et sa désinvolture de héros fitzgeraldien, dans le troisième volet de ses aventures. Nous sommes en 1937, alors que les républiquains cèdent devant les troupes franquistes. La guerre d'Espagne a oublié le photographe-aventurier sur la paille humide d'un cachot, dans les couloirs des condamnés à mort, parmi les cris des suppliciés.Mais pendant ce temps, dans le Paris du Front populaire, ses amis ne restent pas inactifs. Boro parviendra-t-il à s'évader de sa forteresse et à échapper à son gardien, l'impitoyable Von Riegenburg ? Sauvera-t-il Solana, sa compagne de cellule, farouche passionaria dont la beauté pourrait lui faire oublier la lointaine Maryika ?
Les rois maudits – Tome III – Les poisons de la couronne
Traduits dans le monde entier, Les Rois maudits ont remporté un succès exceptionnel et sont considérés comme un des modèles contemporains du roman historique.
Les Poisons de la Couronne ressuscite, presque jour par jour, les conflits, les intrigues, les haines et les crimes du règne de Louis X le Hutin, qui ne dura que dix-huit mois, mais dont les conséquences devaient être capitales pour la monarchie française. Lorsqu’il meurt empoisonné, en juin 1316, c’est la première fois depuis plus de trois siècles qu’un roi de France décède sans laisser un héritier mâle.