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Collectif
Peuplement et migrations
Du Nord au Sud, des Felupes aux Baga en passant par les » Portugais » ou les Biafada, des chercheurs présentent ce que l’on sait aujourd’hui de l’origine et de la construction historique de ces populations des Basses Côtes guinéennes (région courant de la Casamance au Libéria). Un rappel de l’histoire de la recherche sur ces régions, qui se propose comme une introduction à ceux qui les aborderaient, ferme l’ouvrage.
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Le destin des immigrés
Comment s’effectue – ou ne s’effectue pas – l’assimilation des immigrés dans les démocraties occidentales ? À quelle logique profonde obéit ce processus d’absorption culturelle et politique ? Une chose est sûre : certaines sociétés parviennent à assimiler relativement vite leurs populations immigrées, alors que d’autres échouent irrémédiablement sur le long terme. Seul l’examen des réalités quotidiennes comme les mariages mixtes, la vie familiale, scolaire ou religieuse permet de saisir la vérité – souvent paradoxale – d’une société. Comparant quatre sociétés « témoins » – l’Amérique, l’Angleterre, l’Allemagne et la France – Emmanuel Todd propose une analyse résolument neuve de la question de l’immigration.
Dans plusieurs pays musulmans, le statut juridique des femmes dans le droit de la famille fait débat. Ainsi, les Etats, premiers responsables de l’élaboration des lois, se retrouvent devant un défi de taille en tentant à la fois d’intégrer les normes internationales d’égalité entre les sexes et de respecter les prescriptions islamiques. De plus, ils voient leur autorité contestée par les acteurs religieux qui considèrent que le droit de la famille, traditionnellement régi par les normes coutumières et religieuses, est sacré, et qu’il n’a donc pas à être réformé. La comparaison entre deux pays où la religion musulmane est majoritaire – le Sénégal, une république laïque, et le Maroc, une monarchie où elle est religion d’Etat – montre la diversité des islams et de la charia, mais ne s’y attarde pas uniquement. Elle met également en lumière la progression des luttes féministes, menées sur plusieurs fronts, et l’importance des capacités et des sources de légitimité de l’Etat pour mener à bien la réforme.
Marième N’Diaye est chercheure postdoctorale à l’Université de Montréal, docteure en science politique de l’Institut d’études politiques de Bordeaux, chercheure associée au laboratoire Les Afriques dans le monde (LAM) et chargée de recherche au CNRS.
Le mammouth m’a tuer…
Ce récit de vie, qui rapporte toute l’existence de l’auteur au travers de l’éducation nationale, se révèle particulièrement plaisant à lire. On y voit certes, l’école péricliter. Mais on y découvre aussi des hommes et des femmes pleins de courage et de pugnacité, qui font quotidiennement tout leur possible pour apporter le maximum aux enfants qu’ils ont dans leur classe. Cela se révèle parfois très difficile, tant certains sont réfractaires à l’éducation pour de multiples raisons, quand ce ne sont pas les autorités scolaires elles-mêmes qui viennent mettre des bâtons dans les roues à leur personnel enseignant. Dans la préface de Marc Le Bris, celui-ci compare d’ailleurs ces modernes hussards noirs de la République aux soldats de la guerre de 14 envoyés coûte que coûte à la boucherie, sans aucune chance de s’en sortir, par une élite militaire aveuglée par son idéologie défectueuse.
Le mal français
Le Mal français est un essai politique et sociologique d’Alain Peyrefitte publié à la fin de l’année 1976. Peyrefitte se demande dans l’introduction « pourquoi ce peuple vif, généreux, doué, fournit-il si souvent le spectacle de ses divisions et de son impuissance ? ». L’auteur s’insurge contre plusieurs maux français qui forment une sorte de maladie, un « Mal » français : les règles tatillonnes de l’administration, l’excès de bureaucratie, la centralisation, le manque de confiance des entrepreneurs, un État trop dirigiste, etc. Il souhaite de profondes réformes administratives, politiques et sociales, en fustigeant la « société bloquée » française et le pessimisme ambiant. Ce livre connaît un très grand succès de librairie, avec un million d’exemplaires vendus.