Catherine Kalengula
Pierre, feuille, ciseaux
Le temps se suspend. Il flotte dans l’ascenseur une ambiance indéfinissable. Je n’ose plus bouger. Quand finalement, il décide de relever la tête dans ma direction, son regard est un incendie impossible à soutenir. Il se rapproche, se penche près de mon oreille. Son parfum emplit mes narines. Je me sens comme étourdie. Il cache une main derrière son dos, tandis que je me fige, décontenancée. Après une poignée de secondes, je finis par comprendre où il veut en venir. Pierre, feuille, ciseaux.
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Dans le petit milieu littéraire, seules deux ou trois choses comptent vraiment : les pages que l'on noircit, les femmes que l'on séduit, l'argent que l'on amasse. Le tout en évitant les pannes. Francis a eu tout cela, du temps où il était un auteur à succès. Mais la roue a tourné, la gloire a déserté et, en attendant une improbable réédition, il ne lui reste plus guère que les femmes, la sienne mais surtout celles des autres. Il s'y jette donc à corps perdu, abuse du sexe en général et de celui de Nicole, la femme de son meilleur ami, en particulier.
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