Marie Boman
Plaisirs de femmes
Plaisirs au pluriel puisqu’il existe mille façons d’abandonner son imagination aux délices de l’érotisme. Au fil des pages s’incarnent en des lieux imprévus des scènes de jouissance inespérées. Chaque texte crée un décor singulier où viennent prendre place la passionnée, la tendre ou la fougueuse, la dominatrice ou celle qui, soumise, se livre corps et âme à la luxure. Enfin, il y a l’homme dont le corps se dessine à contre-jour au rythme des désirs féminins. Courageuses, ardentes, libres, ces nouvelles composent le puzzle du plaisir féminin d’aujourd’hui, un plaisir exigeant, audacieux, et profondément épicurien.
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Lettres de mon moulin
Le Nord de la France, noyé dans les brumes, ignorait le Sud. Alphonse Daudet le lui fit découvrir par ses « Lettres de mon moulin ». La Provence, celle de la mer et celle de la montagne, est apparue soudain avec ses troupeaux, ses belles Arlésiennes et ses parfums. Un siècle plus tard, maître Cornille et son secret, la mule du pape qui retient son coup de pied, le curé de Cucugnan, le sous-préfet aux champs, tous ses personnages vivent encore avec la même intensité. Tristes ou gais, mélancoliques ou satiriques, ces petits textes sont des chefs-d’œuvre de malice, de poésie et d'émotion.
Le neveu de Rameau
La morale occupe une place centrale dans l’oeuvre de Diderot et dans Le Neveu de Rameau. La morale a un double sens: les moeurs, les opinions et les comportements valorisés dans une société et la science des moeurs. À côté des études savantes ou apologétiques (religieuses), la satire offre un moyen pour comprendre les normes et les valeurs morales, en dénonçant leur transgression par des vicieux. Le Neveu de Rameau est une « satyre ». L’article analyse le genre de satire qu’est ce dialogue. Il apparaît que si d’un côté c’est Lui, le vicieux qui est la cible de la satire, de l’autre c’est lui qui fait la satire d’un milieu social qui nie les valeurs de la morale commune.
Nature morte à la grenade
Les intrigues d’Inga Abele ont pour cadre la Lettonie d’aujourd’hui où ses personnages se débattent dans des relations compliquées et parfois douloureuses. » Analyse profonde, psychologie impitoyable et paysages forts « , voici comment le style de ce jeune auteur est caractérisé par ses pairs. Ce premier livre d’Inga Abele à paraître en français réunit quatre nouvelles traduites du letton par Gita Grinberga et Henri Menantaud : Nature morte à la grenade, Les fleuves de nos pays, Offrez-moi un violon, Les années d’amour.
Le rosier de Madame Husson
Un ami du narrateur, très imbu de l’histoire locale, raconte l’anecdote suivante : Mme Husson, modèle de vertu de Gisors, s’est mis en tête de promouvoir la chasteté dans sa ville en couronnant une rosière. Mais aucune fille ne résiste à l’enquête de mœurs, aussi Mme Husson se rabat-elle sur l’esprit simple du village, Isidore, qui est couronné « rosier ». Or celui-ci utilise sa récompense pour s’encanailler à Paris.