
Passer l’hiver
Avec “Passer l’hiver”, Olivier Adam signe son premier recueil de nouvelles. Neuf textes donc, qui disent ce qu’est la nuit, aussi bien dans les cœurs que dans les corps et dans les âmes. Chaque nouvelle a en effet une unité de temps: un soir, une nuit entière. L’heure à laquelle tout bascule. On pourrait d’ailleurs dire que l’originalité de ce recueil – outre le ton que les fans d’Olivier Adam auront plaisir à retrouver –, tient à ce qu’il est conçu comme une œuvre tragique et théâtrale. Car, en plus de l’unité de temps, les nouvelles répètent la même scène dramatique : un homme et une femme qui ont été, ou sont encore, unis par le mariage, qui ont des enfants, vivent, revivent ou anticipent leur séparation. Si l’amour existe parfois, c’est par la rencontre subite des chairs, le temps d’une jouissance. Au-delà, ne se profile que la chute. Assurément, “Passer l’hiver” n’est pas un livre gai. Mais faut-il qu’un livre le soit ? N’est-il pas bon de se confronter à l’hiver pour aller vers d’autres saisons ? Ne faut-il pas traverser la nuit pour atteindre la lumière ? Après ce recueil, on en est convaincu.
Dix rêves de pierre
Certaines inscriptions funéraires possèdent un singulier pouvoir d’évocation ; leur lecture fait surgir le fantôme de personnes disparues depuis parfois des siècles. Blandine Le Callet réunit dans ce recueil des épitaphes authentiques, à partir desquelles elle imagine les dernières heures, les derniers jours ou les derniers mois du défunt. Elle ressuscite un jeune esclave à qui l’on vient d’offrir sa liberté, un philanthrope piégé dans l’étouffant huis clos d’un bordel parisien, deux êtres unis par un amour hors norme en route vers leur destin, une vieille dame acariâtre rédigeant son testament, et bien d’autres encore… Dix destins arrêtés par des morts douces ou violentes, subites ou prévisibles, solitaires ou collectives. Dix nouvelles tour à tour poétiques, féroces, tendres, dramatiques, nostalgiques ou grinçantes, dépeignant une humanité toujours assaillie par les mêmes passions, les mêmes peurs et les mêmes espoirs. Dix “rêves de pierre” pour conjurer l’oubli.
Ce qui est arrivé aux Kempinski
Mon âme, que vaut-elle ? Mon âme est une liste de courses, une déclaration d’impôts. Elle est corrompue par la fatigue de jours sans héroïsme. Qui parle ainsi ? Une femme à qui le diable a proposé un pacte. Mais le diable ferait bien de se méfier : dans le monde d’Agnès Desarthe, qui perd gagne, l’oubli est source de mémoire, les enfants engendrent leurs parents et le châtiment précède la faute.
Café lowendal et autres nouvelles
Solitude, obsession amoureuse, désenchantement… Tatiana de Rosnay égrène, dans ce recueil inédit, dix nouvelles peuplées de personnages un peu perdus, en quête de frissons ou d’affection. Écrivains en crise, couples en pleine déréliction, jeunes gens avides, tous voient un jour leur vie basculer. Pour le pire ou pour le meilleur… Laissez-vous prendre par la petite musique de Tatiana de Rosnay: elle sait à merveille évoquer le timbre un peu fêlé de la mélancolie.
Nouvelles étranges et inquiétantes
Ghitta Freilaber a-t-elle vraiment vu un monstre dans le grenier de la maison? Cet homme, sec et froid, qui converse avec un enfant candide, fait-il réellement face à celui qu’il était trente-cinq ans plus tôt, à la faveur d’un incroyable saut dans le temps? Quant à cet autre, confronté à une série d’incidents mystérieux, est-il victime d’une prémonition néfaste ou de sa propre crédulité?
Conteur hors pair, maniant l’humour aussi bien que l’angoisse, Buzzati dessine un univers singulier, où l’inattendu se mêle à l’ordinaire et le surréel au réel.
En réunissant des extraits de l’entretien que Buzzati accorda peu avant sa mort ç Yves Panafieu, le dossier de l’édition introduit le lecteur dans le “laboratoire secret” de l’écrivain.
Mateo Falcone – Tamango
Dans les montagnes corses, on ne plaisante pas avec l’honneur : quand Mateo Falcone apprend que son jeune fils a trahi un fugitif par appât du gain, sa vengeance est terrible. Quant à Tamango, « vendeur d’esclaves », il paiera ses actes inhumains de la manière la plus tragique… Sur fond d’exotisme, Mérimée aborde dans ces deux nouvelles le conflit entre la sauvagerie et la civilisation.
Le dossier analyse en détail les procédés d’écriture de Mérimée en proposant des exercices pour comparer les structures des deux nouvelles et leurs personnages. Il présente des extraits des textes dont l’écrivain s’est inspiré pour écrire Mateo Falcone.
Fonder un foyer, avoir un père, sauver leur frère ou leur sœur… Voilà à quoi rêvent les personnages de Maupassant, avant que la réalité ne vienne briser leurs innocentes espérances. Ils découvrent alors les lâchetés qui déchirent les familles, et la violence dont les enfants sont les premières victimes – quand ils n’en sont pas les premiers coupables.
Dans les nouvelles rassemblées ici, l’enfance n’a rien d’un âge pur. Jalousie mortelle, cruauté froide, désespoir profond, mais aussi courage et détermination : ces sentiments brûlent très fort dans les coeurs les plus jeunes.
Le dossier de l’édition propose des exercices qui permettent d’établir des rapprochements entre les différentes nouvelles du volume et de se familiariser avec la finesse de l’écriture de Maupassant, à la fois tendre et impitoyable.
La rêveuse d’Ostende
Pour guérir d’une rupture sentimentale, un homme se réfugie à Ostende, ville endormie face à la mer du Nord. Sa logeuse, la solitaire Anna Van A., va le surprendre en lui racontant l’histoire étrange de sa vie, ou se conjuguent l’amour le plus passionné et un érotisme baroque. Superbe mystificatrice ou femme unique. Cinq histoires où Eric-Emmanuel Schmitt montre le pouvoir de l’imagination dans nos existences.. Cinq histoires – “La rêveuse d’Ostende”, “Crime parfait”, “La guérison”, “Les mauvaises lectures”, “La femme au bouquet” – suggérant que le rêve est la véritable trame qui constitue l’étoffe de nos jours.
Nouvelles à chute
Sélectionnée pour la particularité de leur chute, chacune des nouvelles de ce recueil peut vous réserver une surprise si vous vous laissez guider par l’auteur – ou vous entraîner dans un véritable défi intellectuel si vous décidez de ne pas vous laisser surprendre !
Grâce à ces textes contemporains, les élèves découvriront avec plaisir le genre de la nouvelle et pourront se familiariser avec les notions propres au récit. Gageons que cela les fera également renouer avec le plaisir de la lecture… L’appareil pédagogique…
Lettres de mon moulin
Julia Daudet, dans le nord de la France, noyé dans les brumes, ignorait le Sud. Alphonse Daudet le lui fit découvrir par ses “Lettres de mon moulin”. La Provence, celle de la mer et celle de la montagne, est apparue soudain avec ses troupeaux, ses belles Arlésiennes et ses parfums.
Un siècle plus tard, maître Cornille et son secret, la mule du pape qui retient son coup de pied, le curé de Cucugnan, le sous-préfet aux champs, tous ses personnages vivent encore avec la même intensité. Tristes ou gais, mélancoliques ou satiriques, ces petits textes sont des chefs-d’œuvre de malice, de poésie et d’émotion.
……
L’abbé délaisse sa messe avant le réveillon, le sous-préfet bâcle son discours et se roule dans l’herbe, la mule du pape médite sept années de vengeance. Sans compter la jolie chèvre blanche qui cherche la liberté et trouve le loup. Ces contes souriants ont l’accent chantant de la Provence et ravivent, comme la Madeleine de Proust, tous les souvenirs d’enfance.
Des vies en mieux
Billie a 13 ans. Elle n’a connu que les coups et la misère. Un matin, en classe, elle découvre On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset et l’amitié. Sa vie va changer.
Mathilde a 24 ans. Un jour, elle oublie son sac à main dans un café. Un homme le lui rend la semaine suivante et, à cause de cet homme justement, elle décide de changer de vie.
Yann a 26 ans. Un soir, il rend service à son voisin de palier qui l’invite à dîner pour le remercier. Au cours de cette soirée, il réalise que sa vie n’a aucun intérêt et qu’il doit tout recommencer.
Trois prénoms. Trois histoires. Trois jeunes gens d’aujourd’hui, déterminés et courageux, qui préfèrent encore se tromper de vie plutôt que de n’en vivre aucune.
Carnages
Harlem Est. 18 novembre, 8h28. Ils sont tous là, dans le hall de l’entrée du lycée. Plus que quelques minutes avant le début des cours. Parmi les élèves, un adolescent prépare son arme. Le carnage peut commencer… Quand l’inspecteur Lamar Gallineo arrive sur les lieux, c’est pour découvrir le cadavre du tueur qui a retourné son arme contre lui. L’affaire dépasse rapidement le fait divers : de nouvelles tueries ont lieu dans d’autres établissements. Lamar doit à tout prix enrayer cette macabre épidémie. Mais les apparences sont trompeuses. Toujours.
Murmurer à l’oreille des femmes
L'amour et la solitude, la possibilité de changer de vie, le hasard des rencontres, les choix qui s'offrent à nous, l'art de la fuite… et les femmes. Douglas Kennedy explore ses obsessions et livre une variation en douze mouvements, douze histoires tour à tour nostalgiques, drôles ou douces-amères dans lesquelles l'auteur se dévoile comme jamais pour revisiter le discours amoureux.
Nouvelles à chute
Grâce à ces textes contemporains d’auteurs prestigieux, les élèves découvriront avec plaisir le genre de la nouvelle et pourront se familiariser avec les notions propres au récit. Idéal en début d’année de troisième ou de seconde pour motiver les élèves à être attentifs aux moindres indices dès leur première lecture, gageons que ce recueil original les fera également renouer avec un certain plaisir de lecture. Situé en fin d’ouvrage, l’appareil pédagogique complet est suivi d’une interview exclusive d’Anna Gavalda.
Il se passe peu de choses dans les nouvelles d’Anna Gavalda, pas d’événement exceptionnel, de rebondissement inattendu, rien que le cours ordinaire de la vie et c’est ce qui en fait le charme. L’absence de sensationnel excelle à rendre le vide de ces existences vouées à la même banalité derrière une façade sociale plus ou moins reluisante. Ainsi dans Cet homme et cette femme un couple part en week-end. Ils roulent sur l’autoroute en direction de leur maison de campagne à bord d’une voiture luxueuse. Chacun plongé dans ses pensées, garde le silence.
Chroniques de Ford County
Un avocat frustré détourne des dommages-intérêts de ses clients ; un arnaqueur se prétend en partie amérindien pour ouvrir un casino ; un surveillant dans une maison de retraite manipule les patients et le personnel ; trois hommes partis en virée pour faire un don de sang s’arrêtent dans un club de strip-tease et finissent en prison ; la famille d’un homosexuel blanc atteint du sida demande à une vieille femme noire de le soigner jusqu’à sa mort…
Dans un de ses livres les plus personnels, John Grisham nous emmène au coeur du comté du Mississippi où se déroulait déjà l’intrigue de son premier roman, Non coupable. Le sud des Etats-Unis et ses petites villes enclavées offrent, bien plus qu’un décor, un climat, un fil conducteur et constituent presque un personnage à part entière.
Tantôt captivantes, tantôt émouvantes, ces Chroniques de Ford County décrivent les destins ordinaires ou extraordinaires de personnages qui se révèlent étonnamment proches de nous : leurs sentiments et leurs faiblesses, brossés avec justesse et souvent beaucoup d’humour, sont universels. Au détour d’une histoire, au creux d’un portrait, on découvre, s’il en était encore besoin, le talent de conteur de John Grisham.
Le marabout de la sécheresse
Dans son voyage au coeur de la condition humaine, l’auteur nous emmène dans l’univers de personnages aussi vrais que nature, aussi captivants qu’attachants. En 7 nouvelles, nous voilà entrainés chez les habitants d’un quartier “déguerpi”, auprès d’un marabout véreux, puis à la rencontre d’un amoureux des hommes, d’une servant pour laissés-pour-compte. Histoires d’amour ambigües, compassion, cruauté, toutes les passions humaines sont exprimées dans ce beau recueil.
Ce livre contient les nouvelles :
La Ronde / Ah, quelle mélodie ! / En attendant le dieu vaquant
L’Amérique / Un héritage / Mon ami Upsilon
Le prince est dans la salle / L’Autre / La Fortune / Le Fils
Les Trois Élixirs / La Fiancée / Mourir / La Petite Comédie
Les Comédiennes / Fleurs / Le Veuf / Le Dernier Adieu
Un jeune homme sensible / La Femme d’un sage / L’Apothéose
Les morts se taisent / Pour une heure / La Suivante
La Dernière Lettre d’Andreas Thameyer / Frau Berta Garlan
Un succès / Le Sous-Lieutenant Gustel Géronimo l’aveugle et son frère / Légende
Un bienfait n’est jamais perdu / La Cravate verte / L’Étrangère
Music-Hall / La Danseuse grecque / La Prédiction
Le Destin du baron de Leisenbohg / La Nouvelle Chanson
L’Ombre de Gabriel / Histoire d’un génie
La Mort du vieux garçon / Vienne au crépuscule.
Des yeux de soie
Comment quitte-t-on quelqu’un ? Et pourquoi ? Voici dix-neuf nouvelles froides et cinglantes, dix-neuf petites histoires qui nous plongent dans un décor de ruptures. Un homme amoureux de sa femme se rend compte qu’elle a un amant et part pour une partie de chasse avec lui. Aura-t-il le courage ? Une femme qui a déjà bien vécu s’aperçoit qu’elle a des sentiments pour son gigolo ; une autre rentre de week-end à l’improviste et tombe sur les évidences d’une histoire entre son mari et quelqu’un d’autre.
Servitude et Grandeur militaires
Servitude et grandeur militaires est à la fois un roman et une réflexion autobiographique sur le métier militaire, que Vigny a exercé jusqu'à trente ans. La fiction s'incarne dans trois nouvelles, où les aventures, la tension, le pathétique mènent à la philosophie : « Une fable qu'il faut inventer assez passionnée, assez émouvante pour servir de démonstration à l'idée », écrit Vigny, qui apparaît, dans ces trois histoires de passion et d'émotion, tour à tour comme un aristocrate, un soldat, un poète, un styliste, un penseur.
La nouvelle revée
Ce récit fantasmagorique (terminé en 1925, après une genèse de 17 ans) est sans nul doute l’un des plus riches, des plus accomplis et des plus troubles de l’œuvre du romancier et dramaturge autrichien. Un couple, Valentine et Fridolin, heureux et aimants, parents d’une petite fille, va vivre des expériences identiques, l’un en songe, l’autre au cours de débauches nocturnes.
25 histoires d’amour
Que Lassie abandonne le petit Timmy pour partir avec un coyote, qu’une chercheuse d’un centre de primatologie tombe amoureuse d’un grand singe, que Ladingue, militance anti-alcoolique, dévaste les bars des villes ou que la liaison secrète d’Eisenhower et Nina Khrouchtchev mette en péril l’équilibre du monde, c’est la vie…
On retrouve dans les histoires de T.C. Boyle des excentriques, des charlatans, d’exotiques chercheurs de vérité ou bien des gens simples, vulnérables qui essaient d’une façon ou d’une autre de se connecter à un monde inamical.
Mythiques ou réalistes, entre la farce et la tragédie, mêlant ironie et émotion, ces histoires mettent en scène les obsessions de l’homme, la libido, la volonté de pouvoir ou celle de se protéger du monde extérieur ; elles sont une tendre voire cynique satire de notre société moderne.
Boyle est maître dans l’art de tourner en dérision nos frayeurs et nos craintes, son humour et son talent éclatent : brillant, cruel, hilarant, excellent.
T. Coraghessan Boyle est l’auteur de trois recueils de nouvelles et de six romans dont Water Music, Au bout du monde, Aux bons soins du docteur Kellog, Riven Rock et America qui a obtenu, en 1997, le Prix Médicis étranger.
Le Théorème du Perroquet
De même que Le Monde de Sophie de Jostein Gaarder, en mélangeant un roman et l’histoire de la philosophie, avait mis ce domaine du savoir à la portée d’un grand nombre de lecteurs, Le Théorème du perroquet de Denis Guedj mêle étroitement une histoire captivante, où il est question de forêt amazonienne, de bibliothèque perdue et… de perroquet, et l’histoire des mathématiques.
25 histoires de mort
Omniprésente dans l’œuvre de T.C Boyle sous forme d’un humour noir particulièrement corrosif, la mort est au cœur de ce recueil de nouvelles. Que ce soit pour rire de ceux qui se mettent en tête de la défier, que ce soit pour sympathiser prudemment avec ceux qui voudraient jouer avec elle, ou pour suivre pas à pas l’agonie de ceux qui croiraient que l’amour peut la vaincre, T.C Boyle a une conscience accrue de notre fragilité, et n’a de cesse qu’elle apparaisse comme ce qu’elle est : le début et la fin de tout ce qui est dan ce monde.
Nouvelles 100%
Le livre que vous tenez entre les mains n’est pas un livre ordinaire. C’est le centième de la collection Zanzibar. Nous avons donc voulu souhaiter cet anniversaire particulier. Pour cela, nous avons demandé aux écrivains ayant publié plusieurs livres dans cette collection d’écrire une nouvelle pour fêter cet évènement. Mais nous leur avons aussi proposé un thème, une contrainte: le nombre 100.
Sol en si
Pour les enfants et leurs parents soutenus par l’association Sol En Si, des romanciers prennent la plume et racontent, chacun, une histoire d’enfance. Pour vous, lecteurs de tous âges, ils évoquent les vertus héroïques de l’enfance : courage, révolte, émerveillement, ténacité, insolence, et, en dépit des coups du sort, la force de ne jamais s’avouer vaincu. Pour nous, dix-sept romanciers ajoutent la générosité au talent.
Les dossiers d’Interpol 2
Voici une nouvelle série des Dossiers d’Interpol. A travers ces récits, dans un monde sans frontières où l’étrange et l’insolite le disputent au fantastique et à l’horreur, nous retrouvons ce plaisir de lecture qui a fait le succès des Dossiers extraordinaires et des Aventuriers.
La première gorgée de bière
On dit que la vie n’est pas simple et que le bonheur est rare. Pour Philippe Delerm, il tient en trente-quatre “plaisirs minuscules”. Il évoque ici tour à tour, sous forme de petites séquences, la satisfaction immense qu’il tire tantôt de petits gestes insignifiants, tantôt d’une bienheureuse absence de gestes. Toutes les saisons sont évoquées dans ce petit ouvrage délicieux qui s’apparente presque à un manuel du bonheur à l’usage des gens trop pressés. Les plaisirs de la table y ont une place privilégiée et, tout comme les plaisirs d’un autre ordre, font ressurgir avec humour et nostalgie l’univers de l’enfance, chez le narrateur comme chez le lecteur, rendus complices par la merveilleuse banalité des situations décrites. Grâce à ce traité de vie simple, Delerm nous rappelle que prendre le temps, socialement ou à part soi, n’est pas une perte de temps. Certaines séquences sont toutefois ambiguës, comme celle sur Le Dimanche soir. S’ouvrant sur la description d’une joie, elles s’achèvent avec gravité sur une sensation douloureuse, comme pour nous rappeler que le bonheur, s’il n’est pas rare, est tout de même précieux. –Sana Tang-Léopold
Le paradis des célibataires
L’auteur de Moby Dick n’a jamais publié en volume les quatorze nouvelles que l’on a réunies ici. Ce recueil aurait fait le pendant des Contes de la véranda et de l’immense Bartleby.
La Fête au Togo et autres histoires
Deux hommes jouent au jacquet dans une grande salle fraîche, quelque part en Amérique du Sud. Et soudain une rumeur monte de la rue. Est-ce le vent, la mer ou la révolution ? Presque en même temps, au sud de l’Afrique, une énorme rotative se révolte contre ses constructeurs. Pourquoi ? Et pourquoi une nuit de Noël, dans un petit village d’Espagne, un octogénaire invente-t-il l’amour ? Sept nouvelles, sept contes que Georges Suffert est sans doute allé pêcher dans les corridors de la planète. Un univers étrange apparaît au fil des pages ; à première vue, il ressemble au nôtre. Mais pour ceux qui regardent un peu plus attentivement, le décor tombe en morceaux et, à travers les vides, surgissent les morceaux d’un autre monde : énigmatique, tendre, peut-être en passe de se réconcilier avec lui-même. Georges Suffert, journaliste depuis un quart de siècle, franchit pour la première fois avec {la Fête au Togo et autres histoires}, la frêle barrière qui sépare le journaliste du conteur. A moins qu’il ne sache plus distinguer le réel de l’imaginaire.
Le K
L’histoire du K, qui donne son titre au recueil, contient tous les thèmes familiers à Dino Buzzati, l’auteur du Désert des Tartares, et définit parfaitement un art où le merveilleux et l’humour se mêlent à l’observation lucide avec une maîtrise que confirment les cinquante autres récits suivants. Une sensibilité exacerbée, un sens aigu de la justice, un certain pessimisme aussi donnent une résonnance poignante au Compte, à la Petite Circé, à L’Ascenseur, au Veston ensorcelé, par exemple. Le fantastique de Buzzati est étroitement accordé à l’air de notre temps et aux préoccupations du jour : la guerre mondiale, la dictature, le mal de la jeunesse et la solitude, comme en témoignent Chasseurs de vieux, La Leçon de 1980 ou Suicide au parc et L’Arme secrète.
Journaliste, Dino Buzzati avait le sens de la formule, la capacité d’écrire court, un don pour la chute… Satiriste, il faisait son miel des faits divers, qui lui inspiraient des contes cruels, mêlant réalisme, anticipation à court terme et insolite… Son fantastique, métaphore des travers humains, nous offre une image dérisoire du pouvoir, de l’argent, des honneurs… Buzzati dépeint fréquemment des hommes qui, trop tard, découvrent qu’ils sont passés à côté de l’essentiel, tel le personnage de Et si ?, qui s’aperçoit qu’il a négligé l’amour. Dans Le K, le récit qui donne son nom au recueil, un jeune garçon renonce à devenir marin de peur que le K, un monstre qui le pourchasse, ne le dévore. Il lui faudra attendre une ultime confrontation pour réaliser qu’il lui offrait fortune, puissance et bonheur ! En quelques dizaines de nouvelles, souvent féroces, Buzzati brosse un tableau douloureux de la condition humaine, heureusement tempéré par une distance et un humour qui en font un écrivain attachant.
Cap Horn
Ce recueil de nouvelles semble avoir été composé par Francisco Coloane dans la foulée de Tierra del Fuego. On y retrouve sa muse, la sculpturale Patagonie chilienne, avec ses reliefs abrupts, la désolation de ses grands espaces balayés par un vent infernal terminant son souffle au terrible cap Horn, que l’on dirait directement sorti de l’imagination du diable. C’est dans ce paysage que se déroulent ces histoires que nous conte Francisco Coloane. Elles permettront au lecteur de respirer en secrète harmonie avec le monde.
Plaisirs de femmes
Plaisirs au pluriel puisqu’il existe mille façons d’abandonner son imagination aux délices de l’érotisme. Au fil des pages s’incarnent en des lieux imprévus des scènes de jouissance inespérées. Chaque texte crée un décor singulier où viennent prendre place la passionnée, la tendre ou la fougueuse, la dominatrice ou celle qui, soumise, se livre corps et âme à la luxure. Enfin, il y a l’homme dont le corps se dessine à contre-jour au rythme des désirs féminins. Courageuses, ardentes, libres, ces nouvelles composent le puzzle du plaisir féminin d’aujourd’hui, un plaisir exigeant, audacieux, et profondément épicurien.
Nuits d’encre
Elle a choisi la ville. Il a choisi le lieu. Ils vont célébrer leurs noces dans un palace de Bruges. Lentement, inéluctablement, ils se révèlent l’un à l’autre, font tomber les barrières, abolissent les tabous. L’aube les trouvera changés. Il en sera ainsi pour tous ceux qui décident d’aller au bout de leurs désirs, au-delà de leurs fantasmes. L’étudiante qui s’offre à un routier la nuit de Noël ; la jeune femme qui jette son dévolu sur un guerrier viking. Ces gens comme les autres que rien n’avait préparé à de telles rencontres, à de telles folies connaîtront la métamorphose d’une nuit unique, extravagante, inoubliable… Un superbe recueil de nouvelles qui mêle avec bonheur un érotisme débridé et un regard tendre sur l’amour.
La proie du chat
A l’égal du chat qui, dans la première de ces dix nouvelles, introduit d’une patte nonchalante le mystère et l’horreur au sein d’une paisible réunion amicale, Patricia Highsmith instille au coeur de chaque récit le venin discret qui porte le texte à son sommet de virulence. Qu’elle mette en scène, avec un humour féroce, l’adoption de deux vieillards par un couple sans enfants ou la destruction d’un homme par ses amis, qu’elle décrive impitoyablement les attaques quotidiennes dans les rues, qu’elle s’amuse d’une jolie oisive ou nous glace avec les visions d’une femme seule, la romancière américaine prouve, comme dans les précédents recueils, qu’elle excelle dans l’art difficile de la nouvelle.
Contes carnivores
– Un botaniste amoureux de sa plante carnivore – Un curé argentin qui a la faculté de se dédoubler dans différents corps : – Onze écrivains morts que vous n’avez jamais lus : – Une femme-orange qui se laisse littéralement boire par ses amants ; – Une société d’esthètes fascinés par les marées noires : – Des Indiens d’Amazonie qu’aucun linguiste ne comprend ; – Et l’extraordinaire Pierre Gould qui resurgit sans cesse en héros transformiste… Quatorze nouvelles fantastiques à l’Imagination débridée et au style ciselé. dans la grande tradition des labyrinthes borgésiens et du Passe-Muraille de Marcel Aymé. Le lecteur attentif croisera aussi l’ombre de Thomas de Quincey et d’Enrique Vila-Matas, qui s’invite en personne dans la préface.
Je n’ai rien à vous dire que vous ne sachiez déjà.” Christian Bobin décide “simplement” de nous parler “à partir de ce don d’inexistence également réparti entre chacun de nous. (…) Cette inaliénable égalité devant le vide, l’horreur du vide, la souveraineté du vide”. Dans le silence cristallin de ce vide, comprenez ces moments d’essence pure dont se brodent nos vies, Bobin cueille : des bouquets d’essentiel, d’originel ou d’élémentaire. Il s’adresse au “lisant” de ses mots “luisants”, se décrit comme un contemplatif, doué peut-être de cette immémoriale vertu de “faire le tri, de tracer des marques”. Il rêve, médite, compare les actes inséparables de lire et de prier, effeuille des souvenirs de lecture, Proust ou Maurice Scève, de musique, Schubert ou Mozart, dit le temps qui passe à travers ses mots-fossiles. Les ouvrages de Christian Bobin sont les cristaux d’une même méditation qui compose son oeuvre et nous aident à rejoindre l’éternel qui sommeille en nous. Citons : Une petite robe de fête, Éloge du rien, Le Très-Bas, La Part manquante ou La Présence pure. Laure Anciel
L’année criminelle 2
N otre vie quotidienne est peuplée de faits divers dont les journaux, la radio et la télévision nous donnent le récit. Histoires vraies, histoires de sexe ou d’argent, de désespoir ou de haine, où des êtres apparemment ordinaires deviennent, par fureur ou de sang-froid, des meurtriers… Pour la première fois, Pierre Bellemare et son équipe font le tour du monde pour nous raconter les faits divers d’une année, ceux qui firent la une – Simone Weber, les infirmières de Lainz – mais aussi bien d’autres, moins connus mais pas moins effrayants. Après Les Dossiers d’Interpol et Les Grands Crimes de l’histoire , une plongée hallucinante, au rythme des meilleures histoires de Pierre Bellemare, dans les drames qui chaque jour se jouent tout près de nous.
Le crime n’est jamais parfait, puisque le détective finit toujours par démasquer le coupable. Sherlock Holmes, Arsène Lupin, l’inspecteur Wens et le père Brown, quatre redresseurs de torts parmi les plus célèbres, rivalisent en effet d’intelligence et de flair. Au fil de ces quatre nouvelles, rédigées avec un art consommé du suspense, nous leur emboîtons le pas, à la recherche de la vérité.
Les génies, les femmes et la mort
Ce que vit l’homme est toujours plus incroyable que ce qu’il inventeCette nouvelle collection veut rassembler des aventures vécues par l’homme dans chaque activité de la société. Un auteur, sur le thème qu’il a choisi, rassemble des histoires qu’il juge les plus exemplaires et vous les fait vivre. Jean-Marc Epinoux, passionné de peinture et de sculpture, nous raconte les destins de trente-six génies et leur quête de l’amour. Cocasses ou burlesques, souvent tragiques, leurs relations avec les femmes sont un perpétuel affrontement entre la recherche du bonheur et le désir de l’absolu. Pierre Bellemare
Zoo
” Pourquoi une truie ? ” C’est une question qu’on m’a beaucoup posée depuis la publication de Truismes. le n’ai pas vraiment de réponse, sauf que ” truie ” est une insulte plus répandue que ” kangourou “. Animaux pensifs, clones tristes ou joyeux, spectres à la recherche d’un corps, ou mères problématiques… Peut-être ces nouvelles, égrenées au fil des ans, formulent-elles à leur façon la question. Et comme dans les zoos, on se demanderait qui regarde qui. Farces et fables. Pause, détours. Histoires.
Au commencement était le crime
Malice domestic : l’expression désigne le crime maison, celui qui intervient entre frères ou conjoints, amants ou maîtresses. Celui qui viole le sanctuaire familial, laissant le cadavre dans la baignoire ou devant la cheminée…
Le premier « crime maison » connu, rappelle ici la romancière de La Nuit du renard et de Recherche jeune femme aimant danser, fut le meurtre d’Abel par Caïn. L’histoire d’Oedipe ou celle de Hamlet s’inscrivent également dans cette longue tradition.
Les dix-sept récits de ce volume vous en feront découvrir de toutes sortes, pour frissonner, pour s’interroger, et parfois même pour rire.
L’erreur est humaine
Poète et romancier, ami de Nerval et de Baudelaire, il fut l’auteur du fameux Capitaine Fracasse, ainsi que du Roman de la momie. Il voulait offrir du rêve et de l’évasion à ses lecteurs ? Il y a parfaitement réussi.
Peut-on être prêtre et amoureux ? Peut-on aimer la nuit et prêcher le jour ? Question bien embarrassante…
Ajoutez-y une pincée de fantôme. Secouez. Et vous voici dans une mystérieuse histoire d’amour !
Mais rassurez-vous, il ne s’agit que d’un rêve… et d’ailleurs, Clarimonde, la belle courtisane, est morte depuis longtemps…
Mais au fait, que vient-elle faire dans le présent ? Pourquoi trouble-t-elle encore les vivants ? Prenez garde, âme pure, de ne pas succomber aux charmes de cette immortelle ! La beauté dissimule parfois de puissants venins…
Poète et romancier, ami de Nerval et de Baudelaire, il fut l’auteur du fameux Capitaine Fracasse, ainsi que du Roman de la momie. Il voulait offrir du rêve et de l’évasion à ses lecteurs ? Il y a parfaitement réussi.
Peut-on être prêtre et amoureux ? Peut-on aimer la nuit et prêcher le jour ? Question bien embarrassante…
Ajoutez-y une pincée de fantôme. Secouez. Et vous voici dans une mystérieuse histoire d’amour !
Mais rassurez-vous, il ne s’agit que d’un rêve… et d’ailleurs, Clarimonde, la belle courtisane, est morte depuis longtemps…
Mais au fait, que vient-elle faire dans le présent ? Pourquoi trouble-t-elle encore les vivants ? Prenez garde, âme pure, de ne pas succomber aux charmes de cette immortelle ! La beauté dissimule parfois de puissants venins…
14ème concours de la Meilleure Nouvelle de Langue Française. Radio France Internationale
Les 13 autres nouvelles :
Dieu est mort – Omar Bouanani / Algérie
En catimini – Guadalupe Sanchez Nettel / Mexique
L’Ile de Beauté – Dominique Kanaris-Verplanken / Belgique
L’escale – Jean-Claude Fota / Madagascar
Eaux mortes – Edith Soonckindt / France
Eve et Tarzan – Binéka Danièle Lissouba / Congo
L’heure indiscrète – Laurence Vauberre / Belgique
Zhassi – Li Wenfeng / Chine
Maramisa – Vincent Engel / Belgique
El fuego – Beverly Gooden / Afrique du Sud
La mort comme une vallée de platanes – Cécile Praslin / Belgique
Contes de fée – Lyndon Morgans / Grande-Bretagne
L’oeuf – Sayouba Traoré / Burkina Faso
Emprisonné – Antje Biller / Allemagne
Douze nouvelles, écrites par douze auteurs venant de douze pays différents d’Afrique noire francophone : ce livre est le résultat d’un concours littéraire lancé par Africa n° 1, autour d’un thème unique : trente ans d’indépendance.
Le bilan apparaît bien amer : au kilomètre 30, les désillusions ont fait suite aux espoirs les plus fous.
Désirs de femmes
Françoise Allain, Marie Boman, Lucie de Boutiny, Sophie Cadalen, Laure Clergerie, Anne-Lise David, Jeanne Decize, Marie-Laure Dougnac, etc …
Ces nouvelles érotiques écrites par les meilleurs auteurs féminins du genre couvrent toute la palette des désirs et des fantasmes. De la vengeance à la soumission, sans oublier la frustration, chacune des dix-sept nouvelles de l’ouvrage aborde sans retenue tous les penchants de la sexualité vue du côté des femmes. Désirs étranges, bizarres, sages, vicieux ou inavouables, c’est un nouvel univers de plaisirs qui s’offrent ainsi à la lecture. Du mâle torero, privé de ses attributs virils et jeté en pâture à une maîtresse sadique et vengeresse (Tauromachie),à l’homme à la verge d’or tant convoitée (Chadolor), en passant par les plaisirs inassouvis d’une vierge futuriste dans un paysage cybernétique (Terminal Désir) ou encore à la femme pantelante de soumission (Sur un air de piano) ; chaque récit traite avec justesse de l’érotisme féminin contemporain. Les textes de Françoise Allain, Marie Boman, Lucie de Boutiny ou Sophie Cadalen ont ceci de précieux qu’ils savent à la fois s’inspirer de légendes ou fantasmes les plus anciens et de visions particulièrement modernes de la sexualité. Les amoureux d’ébats sensuels, les adeptes du sado-masochisme ou encore des tentations saphiques, tous y trouveront le reflet de leurs rêves les plus fous, au gré des pages et dans un style propre à chacun des auteurs, invitant le lecteur à un voyage inédit dans les arcanes d’un érotisme à la fois tendre et sulfureux.
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Même les oiseaux
Même les oiseaux
Mais regardez-moi, pauvres idiots, je suis en vie, terriblement en vie, et je parle, je crie, je hurle plus fort que vous ne l’oserez jamais, car ça ne se fait pas, chez les fourmis, de hausser le ton ! On suffoque, on étouffe, on élimine en douceur et ça repart pour un tour de mort-nés… Un quadragénaire anciennement subversif et désespérément normal, une vieille dame prête à mourir, un homme resté libre, un pays inondé de son plein gré, un gagnant de loterie introuvable, une femme seule avec ses oiseaux… Ces six récits suisses , petites fables de l’excès inséré dans la banalité, nous font entrer dans un univers à la fois absurde, angoissant et drolatique dont la teneur métaphorique déborde la seule Confédération helvétique. Et si ce petit îlot protégé et volontiers isolé était le miroir grossissant de nos aliénations contemporaines ?
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