Marcel Pagnol
Regain
Depuis le départ du forgeron, le vieux Gaubert, Panturle reste le seul habitant d’Aubignane, dans les collines : s’il ne trouve pas de femme , le village va mourir. Mais voilà qu’arrivent deux étranges voyageurs : le rémouleur Gédémus, et Arsule, qui tire son attelage. Avec Regain (1937) Pagnol revient à Giono, et donne une de ses plus mémorables réussites, le poème de la Terre, comme Manon des Sources sera le poème de l’Eau. On retrouve Fernandel dans un de ses pus grands rôles, Blavette, Delmont, Orane Demazis et, personnage d’anthologie, Marguerite Moreno en sorcière provençale. C’est aussi la seule fois que Pagnol aura pour interprète Le Vigan, en inquiétant gendarme plus vrai que nature
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Dona Prouhèze : Qu'ai-je voulu que te donner la joie ! Ne rien garder ! Etre entièrement cette suavité ! Cesser d'être moi-même pour que tu aies tout ! Là où il y a le plus de joie, comment croire que je suis absente ? Là où il y a le plus de joie, c'est là qu'il y a le plus Prouhèze ! Je veux être avec toi dans le principe ! Je veux épouser ta cause ! Je veux apprendre avec Dieu à ne rien réserver, à être cette chose toute bonne et toute donnée qui ne réserve rien et à qui l'on prend tout ! Prends, Rodrigue, prends mon cœur, prends, mon amour, prends ce Dieu qui me remplit ! Le Soulier de satin occupe une place à part dans l'histoire du théâtre au XXe siècle. Cette pièce, qui a pour scène le globe terrestre tout entier, et qui se passe à l'âge d'or espagnol, rejoue pour nous tous les drames intimes de Claudel, le déchirement que le désir et l'amour apportent dans la chair. Le style, lui, englobe tous les styles, du burlesque au mystique, du tragique au poétique. Tout Claudel s'y est accompli, ouvert, illuminé.
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