Jean-Paul Desprat
Rouge de Paris
L’histoire de la porcelaine est reprise dans une remarquable trilogie : « Bleu de Sèvres », « Jaune de Naples » et « Rouge de Paris », publiée entre 2006 et 2013, mettant en scène le véritable espionnage industriel auquel se sont livrés les introducteurs de la porcelaine dure à Sèvres, évoquant ensuite, dans « Jaune » la renaissance de la manufacture de Capodimonte à Naples, enfin, dans « Rouge » les difficultés rencontrées par Sèvres pendant la Révolution française.
1789. La manufacture de porcelaines de Sèvres vient d’entrer dans la Révolution. La plupart des clients fortunés ont fui la France et les commandes deviennent rares. Bientôt, les ouvriers ne sont plus payés, les premières grèves ont lieu, un comité révolutionnaire se constitue. Au cœur de ce fracas, une jeune femme vient d’être engagée comme peintre à la manufacture : Adèle, fille d’Anselme Masson qui a percé autrefois les secrets du kaolin et fait la fortune de la vieille maison. Prise dans le tourbillon d’idées nouvelles dont Paris est le centre, elle fait la connaissance de Mirabeau, dont elle tombe éperdument amoureuse, tandis que la manufacture s’enfonce dans la crise. Adèle parviendra-t-elle à sauver Sèvres du naufrage ? Avec Rouge de Paris, Jean-Paul Desprat livre le dénouement d’une grande saga romanesque, historique et familiale, commencée avec Bleu de Sèvres (Seuil, 2006), puis Jaune de Naples (Seuil, 2010), qui nous entraîne au cœur du XVIIe siècle, de la cour de Louis XV à la chute de la monarchie.