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Roland Barthes
S/Z
Sous ce titre, ou ce monogramme, transparaît une nouvelle particulièrement énigmatique de Balzac, dont Georges Bataille, déjà, avait signalé l’importance : Sarrasine. Texte qui se trouve ici découpé en lexies, stratifié comme une partition inscrite sur plusieurs registres, radiographié, écouté au sens freudien de ce mot. Méthode de lecture qui amène à » la pluralisation de la critique, à l’analyse structurale du récit, à la science du texte, à la fissuration du savoir disserta-tif, l’ensemble de ces activités prenant place dans l’édification (collective) d’une théorie libératoire du Signifiant.
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Six textes non publiés du vivant du peintre qui complètent notre connaissance de la pensée, de la pratique pédagogique et de l’oeuvre peint du créateur du suprématisme. Textes manifestes, analyses philosophiques et picturales du problème de la lumière et de la couleur.
Essai sur l’entendement humain
1114 Pages – A l’origine de toute connaissance, l’Essai sur l’entendement humain (écrit entre 1671 et 1700), veut reconnaître le seul exercice des pouvoirs intellectuels de l’homme. Graduellement, de la simple perception jusqu’au raisonnement, Locke montre que notre pouvoir de penser ne découvre son étendue et ses limites qu’en s’exerçant. Ainsi lu, l’Essai apparaît comme un projet radical. Tous les principes reçus de la tradition (la » substance « , ou les » idées innées « ) y sont évalués au regard de cette exigence : rendent-ils compte de la manière dont nous pouvons au mieux employer nos facultés ? Héritier de Descartes pour la critique des obscurités philosophiques, Locke s’en émancipe ainsi du même mouvement. En fondant toute connaissance sur la seule opération de perception, et non sur la » substance pensante « , il crée une percée qui sera investie par nombre de philosophies ultérieures
Ce grand cadavre à la renverse
Pour Bernard-Henri Lévy, comment ne pas s’attrister de l’état de crise, voire de décomposition, du progressisme contemporain ? Comment ne pas se souvenir du mot terrible de Sartre qui, dans la préface à Aden Arabie de Paul Nizan, définissait déjà la gauche de son époque comme « un grand cadavre à la renverse où les vers se sont mis » ? Et comment ne pas s’inquiéter, enfin, de ce que les héritiers du dreyfusisme et des combats antifascistes ont fait de leurs valeurs et du souffle qui inspira leurs aînés ?
Trente ans après ses débuts, Bernard-Henri Lévy retrouve ici l’esprit de ses premiers livres. Et, pour qualifier la nouvelle pathologie qui menace, il propose une hypothèse provocante et féconde : la gauche n’a triomphé de sa première tentation totalitaire (le communisme) que pour verser dans une autre dont les sources sont à l’autre bord de l’échiquier politique (c’est-à-dire, bien souvent, à l’extrême droite) – elle n’est sortie de la « barbarie à visage humain » que pour retomber dans l' »idéologie française ».
Au rendez-vous de cette « critique de la nouvelle raison progressiste », Alain Badiou et Carl Schmitt ; une question de Michel Foucault ; l’Universel selon saint Paul ou selon Levinas ; une conversation avec Sarkozy ; le cas Royal ; les sophismes de Noam Chomsky ou de Régis Debray ; le spectre de Pierre Bourdieu ; le vrai visage de Tariq Ramadan ; la mémoire de Benny Lévy ; l’ombre d’un père magnifique ; un début d’autobiographie intellectuelle tissé, fil à fil, avec des fragments de biographie générationnelle.
Et, à l’arrivée, deux injonctions dont il faut tout faire pour qu’elles ne soient plus contradictoires : il est moins que jamais question de quitter « la vieille maison » squattée par de mauvais fantômes – mais elle est, hélas, à reconstruire de fond en comble.
Le problème Spinoza
Le 10 mai 1940, les troupes nazies d’Hitler envahissent les Pays-Bas. Dès février 1941, à la tête du corps expéditionnaire chargé du pillage, le Reichsleiter Rosenberg se rue à Amsterdam et confisque la bibliothèque de Spinoza conservée dans la maison de Rijnsburg.
Quelle fascination Spinoza peut-il exercer, trois siècles plus tard, sur l’idéologue nazi Rosenberg ? L’œuvre du philosophe juif met-elle en péril ses convictions antisémites ? Qui était donc cet homme excommunié en 1656 par la communauté juive d’Amsterdam et banni de sa propre famille ?
Le Dr Yalom aurait-il pu psychanalyser Spinoza ? ou Rosenberg ? Le cours de l’histoire en aurait-il été changé ? Dans la lignée de son bestseller Et Nietzsche a pleuré, ce nouveau roman d’Irvin Yalom, à la fois incisif et palpitant, nous tient en haleine face à ce qui fut de tout temps Le Problème Spinoza.