Roger-Pol Droit
Si je n’avais plus qu’une heure à vivre
« Si je n’avais plus qu’une heure à vivre, une heure seulement, exactement, inéluctablement, qu’en ferais-je ? quels actes accomplir ?
que penser, éprouver, vouloir ? quelle trace laisser ? car dès lors tout devient plus intense, plus urgent et plus dense il faut écarter les illusions, les trompe-l il, ôter le superflu, aller à l’essentiel, direct, mais il est où, l’essentiel ? » R.-P. D. Chacun de vous y a déjà songé au moins une fois. Roger-Pol Droit propose ici un exercice radical, décisif, qui vaut toutes les leçons de philosophie et de sagesse. Et si, à votre tour, vous n’aviez qu’un moment pour dresser le bilan, pour vous souvenir, pour chercher ce qui, pour vous, compte le plus ?
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François Bizot, membre de l’École française d’Extrême Orient, est fait prisonnier au Cambodge par les Khmers rouges, en 1971. Enchaîné, il passe trois mois dans un camp de maquisards. Chaque jour, il est interrogé par l’un des plus grands bourreaux du vingtième siècle, futur responsable de plusieurs dizaines de milliers de morts, aujourd’hui jugé pour crimes contre l’humanité : Douch. Au moment de la chute de Phnom Penh, en 1975, François Bizot est désigné par les Khmers rouges comme l’interprète du Comité de sécurité militaire de la ville chargé des étrangers auprès des autorités françaises. Il est le témoin privilégié d’une des grandes tragédies dont certains intellectuels français ont été les complices. Pour la première fois, François Bizot raconte sa détention, décrit une révolution méconnue, démonte les mécanismes de l’épouvante et fait tomber le masque du bourreau monstre. Grâce à une écriture splendide et à un retour tragique sur son passé, l’auteur nous fait pénétrer au cœur du pays khmer, tout en nous dévoilant les terribles contradictions qui — dans les forêts du Cambodge comme ailleurs – habitent l’homme depuis toujours. (Ethnologue, François Bizot a été affecté depuis 1965 dans différents pays de la péninsule indochinoise, dont il étudie la religion. Directeur d’études à l’École pratique des hautes études, il est titulaire de la chaire de « Bouddhisme d’Asie du Sud-Est »)
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