Roger-Pol Cottereau
Soleils
Ce douzième recueil de poèmes de l’auteur marque une maîtrise de l’écriture, la richesse d’une inspiration profonde et contemporaine et l’expression de sa lumière intérieure faite de sensibilité, de pudeur, de plaisir, d’audace, d’imagination, d’amour. Un plein de Soleils.
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Lettres à Prunelle
Quatrième de couverture – « Prunelle, si tu savais… Il faut, pour vivre, ne pas se laisser vivre, mais vivre dans l’urgence, ne pas laisser le temps filer, glisser entre les doigts. Si tu cours, tu iras plus vite. Si tu marches, tu iras plus loin. Si tu cries, tu seras entendue. Si tu parles, tu seras écoutée.
Le parti pris des choses
L’huître, de la grosseur d’un galet moyen, est d’une apparence plus rugueuse, d’une couleur moins unie, brillamment blanchâtre. C’est un monde opiniâtrement clos. Pourtant on peut l’ouvrir : il faut alors la tenir au creux d’un torchon, se servir d’un couteau ébréché et peu franc, s’y reprendre à plusieurs fois. Les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles : c’est un travail grossier. Les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe de ronds blancs, d’une sorte de halos. À l’intérieur l’on trouve tout un monde, à boire et à manger : sous un firmament (à proprement parler) de nacre, les cieux d’en-dessus s’affaissent sur les cieux d’en-dessous, pour ne plus former qu’une mare, un sachet visqueux et verdâtre, qui flue et reflue à l’odeur et à la vue, frangé d’une dentelle noirâtre sur les bords. Parfois très rare une formule perle à leur gosier de nacre, d’où l’on trouve aussitôt à s’orner.
Jeux lémuriens
Avec la magnificence d’un verbe prolixe usant à étonner de termes typiques de paradis prodigues (Caraïbe, Réunion, autres Belles Exotiques ), les poèmes de Julienne Salvat nous plongent au cœur d’un monde d’encore souffrances où la blessure de l’esclavage : « condamnés, roués vifs, éventrés, guillotinés, Kafres, Marrons… » est toujours sous-jacente.
L’évocation jusqu’à l’incantation de l’opulente nature d’Outre toutes ces Mers, si elle nous émerveille par la
richesse d’une langue puissante mais maîtrisée, reste incapable de consoler le souvenir de cette mémoire noire.
« L’envers du poème » y garde « une lumière détresse » que ne cessent de raviver des « pensées en eau farouche »
Julienne Salvat est née à la Martinique en 1932 et réside à l’Ile de la Réunion. Elle a mené une carrière de professeur de lettres modernes.
The Grapes from the Baobab – Livre neuf
En anglais – “How could I have lived and worked in the presence of the brilliant and caring young man called Ibrahima Amadou Niang (we called him Ibou, in great affection) and not know that I was rubbing shoulders with a great young poet! Because we talked about everything except the essential! Now the essential is here in these fierce and moving and often haunting poems speaking of love and travels and sadness and compassion – for people and for pelicans! – and sometimes of anger. The love is deep and nuanced, the way with words is scintillating and apt and impressive way beyond what one would expect from a young wordsmith, and the anger can only be that of a profoundly committed poet. I am privileged to have seen these poems and to be allowed to say: ‘I know this man. His heart is strong and nimble. He does pride to his ancestors. He takes his place among the finest voices of his country. And be sure – he will go far.’” – Breyten Breytenbach, author of Windcatcher (2007)