Honoré de Balzac
Splendeurs et misères des courtisanes
Février 1824. Une ancienne courtisane, Esther Gobseck, se rend au bal masqué de l’Opéra en compagnie de Lucien de Rubempré, dont elle s’est éprise. En dépit de son déguisement, elle est reconnue et moquée ; désespérée, elle tente de se donner la mort quand l’abbé Carlos Herrera survient et la sauve. Comme Lucien, elle est désormais sous sa coupe, et, quand le banquier Nucingen tombe amoureux d’elle, l’abbé ne la lui cédera qu’en échange d’un million pour permettre au jeune homme un prestigieux mariage. Parues de 1838 à 1847, les quatre parties que rassemble « Splendeurs et misères des courtisanes » sont la suite d’ »Illusions perdues », dont le romancier n’a pas encore achevé la rédaction lorsqu’il entame l’histoire d’Esther. La puissante figure d’Herrera, qui va redevenir Vautrin, incarne le mal aussi bien que l’amour total, et c’est de sa présence envoûtante que procède l’unité du livre. Édition présentée, préfacée et annotée par Patrick Berthier.