Christiane Heggan
Trahisons
Que fait-on, lorsqu’on est riche et puissant, pour se débarrasser du petit ami pauvre (Mike) de sa fille (Stéphanie) ? Très simple ! On le fait envoyer en prison. Sous un prétexte fallacieux, bien sûr. Et que fait-on quand on vous annonce qu’un enfant va bientôt agrandir le cercle de famille ? On entre dans une colère noire. Et on renie sa fille. Puis, on pousse la cruauté jusqu’à faire intercepter tout courrier émanant de l’un vers l’autre, et réciproquement. Le tour est joué. Ces deux-là ne sont pas près de se revoir… C’est compter sans le destin… Des années plus tard, en effet, Stéphanie et Mike se retrouvent. Mais chacun a refait sa vie. Et chacun porte le poids de la prétendue trahison de l’autre… L’amour saura-t-il rattraper le temps perdu ?
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Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.
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Aîné par la malice du Diable, le saint homme Maël aborde une île des mers hyperboréennes où l’a poussé une tempête de trente jours. Et là, trompé par sa mauvaise vue, le vieil apôtre baptise des pingouins, causant ainsi au Royaume des Cieux une perplexité dont Catherine d’Alexandrie tire heureusement les élus en proposant de métamorphoser les pingouins en hommes. Telle est l’origine la plus reculée de la civilisation pingouine dont Anatole France raconte l’évolution jusqu’à nos jours dans ce récit où sa verve féroce fustige les ambitieux et les politiciens de son temps : le temps de Boulanger ou de l’affaire Dreyfus. On y trouve un Pyrot compromis dans la sombre affaire des bottes de foin, un Colomban qui rappelle beaucoup Zola.