Michael Kimba
Un cercueil pour les caimans
Depuis cinq ans, Bobby Swift et sa femme Noëlle préparent l’arnaque du siècle. Par des techniques brahmaniques, Bobby va simuler la mort. Grâce à la complicité d’Eliot Wicker, l’entrepreneur des Pompes funèbres, il sera enterré vivant, avec deux bouteilles d’oxygène. De quoi tenir jusqu’à ce qu’Eliot et Noëlle viennent le délivrer. Le couple n’aura alors plus qu’à s’envoler jusqu’aux Iles Caïman où, sous une fausse identité, Bobby pourra empocher un magot de deux millions de dollars qui l’attend. Malheureusement, ce scénario parfait repose sur l’un des sentiments les plus fragiles qui soit : la confiance, et rien ne se passe comme prévu…
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Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
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