Mamadou Badara Seck
Une missive pour Birima – Pour que notre peuple se relève enfin !
Ce texte est une oscillation permanente entre la linéarité récitative du journal intime et le foisonnement luxuriant de la polyphonie romanesque. Cette lettre, adressée à un ami sans doute à jamais enseveli dans les fonds marins de la Méditerranée, est aussi, paradoxalement, un cantique d’espérance. Le texte a enfin le mérite de faire sauter aux yeux le lien direct entre la gouvernance désastreuse des dirigeants africains et le suicide collectif de sa jeunesse au large des côtes européennes.
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La révolte gronde. La Bourse s'effondre et le capitalisme est en crise.La gauche et la droite se morfondent. Seuls l'extrême gauche et son porte-parole Olivier Besancenot prévoient le « grand soir ». Le jeune manifestant antiraciste de Nanterre a déjà été candidat à deux reprises aux présidentielles sous les couleurs de la Ligue communiste révolutionnaire. À 34 ans, l'éternel travailleur à vélo d'une France convertie à l'économie de marché milite avec brio et en appelle à la mobilisation autour de son nouveau parti révolutionnaire et anticapitaliste. Entre la radicalité d'une « bonne vieille révolution » et la chimère démocratique d'une participation ouvrière à un gouvernement, le trotskisme à visage humain s'impatiente.Depuis le divan rouge de « Vivement dimanche », Olivier Besancenot, plus populaire que jamais, ne manque pas de susciter curiosité, admiration mais surtout interrogations sur l'avenir de l'idéal communiste au XXIe siècle.
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