Mary Westmacott
Ainsi vont les filles
Ann est une séduisante jeune veuve; Sarah, sa fille, sort à peine de l’adolescence. Une solide affection unit la mère et la fille, mais elles se trouvent aux prises avec des problèmes qui menacent cette affection. La mère n’est pas sans charme, la fille bonne à marier et il y a des hommes qui fréquentent la maison… La jeune fille serait-elle égoïste, la mère trop faible? N’aurait-elle pu être heureuse si sa fille n’était pas intervenue? La mère à son tour, n’a-t-elle pas gâché la vie de sa fille! L’amour peut-il vraiment prendre si aisément le visage de la haine? Mary Westmacott, avec l’extrême habilité d’Agatha Christie, apporte à autant de questions une réponse surprenante et juste.
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Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
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