Jean Bouvier
Les deux scandales de Panama
Le scandale n’est pas celui qu’on croit : il dormait dans les caves des banques et le secret des familles, embaumé aux Archives Nationales, quarante liasses de la série 7 AQ. Jean Bouvier sort le cadavre du placard. Au lecteur de juger : deux scandales, ou pas du tout.
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Une journée d’Ivan Denissovitch
En 1962, pour qu'Une joumée d'Ivan Denissovitch pût être publiée en URSS, Soljenitsyne avait dû consentir à des coupures et, par endroits, remanier le texte original. Voici la version intégrale de ce roman si profondément, si tragiquement russe et qui, cependant, fait maintenant partie du patrimoine mondial de la culture. Vingt ans ont passé depuis qu'il a vu le jour. Des oeuvres monumentales ont succédé à ce joyau : le Premier Cercle, le Pavillon des cancéreux, Août Quatorze et ce requiem colossal qu'est l'Archipel du Goulag ; pourtant, c'est toujours Ivan Denissovitch qui revient le premier à la mémoire dès qu'on nomme Soljenitsyne. Récit, dans sa version intégrale, de la douloureuse expérience du maçon Denissovitch dans le camp Solovetski. Cette description crue du goulag a fait sensation dès sa parution.
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Ce roman relate une nuit de tête-à-tête entre un père, Idir Salah, et sa fille Fadila, celle-ci demandant à son géniteur, médecin à la soixantaine bien entamée, de la délivrer de la grossesse qu’elle porte parce que son compagnon et futur père est un combattant du FLN recherché par la police française. Plus que le dilemme du médecin, dont le serment est de donner la vie et non de la supprimer, et d’un père à qui sa fille demande une telle aide, « L’élève et la leçon » est une nuit de bilan pour le vieux Docteur Idir Salah.
Darling
Elle voulait qu’on l’appelle « Darling ». Elle y tenait! Pour oublier les coups reçus depuis l’enfance, les rebuffades et les insultes, pour effacer les cicatrices et atténuer la morsure des cauchemars qui la hantent. Elle voulait que les autres entendent, au moins une fois dans leur existence, la voix de toutes les « Darling » du monde. Elle a rencontré Jean Teulé. Il l’a écoutée et lui a écrit ce roman. Un livre unique. Derrière l’impitoyable lucidité de son humour, Jean Teulé célèbre le flamboyant courage de celles qui refusent de continuer à subir en silence la cruauté imbécile de la vie et des autres.
Bouche cousue
Pour la première fois, je désire un enfant. Je fais ce livre pour toi, l’enfant qui viendra un jour, pour que tu échappes aux mots qui ont tissé ma muselière. Il y a des gens, que nous ne connaissons pas, et qui saccagent mes souvenirs. Je dois maintenant les reconstituer pour t’offrir un passé différent des livres d’histoire et des piles de journaux. Pendant cinquante-huit ans, il n’était pas mon père. Tu trouveras ces cinquante-huit ans autre part. Tu comprendras qu’ils ne m’appartiennent pas. Qu’ils me font concurrence. Longtemps, j’ai même ignoré l’orthographe exacte de son nom. Comme tout le monde, j’hésitais entre un R ou deux. J’en avais honte, aussi ne pouvais-je demander à ma mère, encore moins à mon père, comment écrire M-i-t-t-e-r-r-a-n-d. Il ne m’a pas tout raconté. Mais il ne faut pas croire ce que disent les autres. Les autres parlent toujours d’eux. Mon témoignage à moi est vivant. Et vivant restera ainsi ton grand-père.