François Weyergans
Franz et François
Le père et le fils sont tous les deux écrivains, c’est tout ce qui les rapproche. Dans les années quarante, Franz connut le succès avec des romans d’inspiration catholique où il est beaucoup question d’amour et de fidélité. François, lui, n’a pas vraiment hérité de l’inspiration paternelle. Ses livres en sont même l’image inversée. Vingt ans après la mort de son père, François s’efforce d’établir avec lui le dialogue qu’ils n’ont jamais eu. L’entreprise peut sembler hasardeuse voire déloyale en l’absence de l’un des protagonistes, pourtant il ne s’agit pas d’un règlement de comptes posthume mais bien d’une joute où chacun prend des risques, assume ses responsabilités, s’efforce enfin de comprendre l’autre et d’une certaine manière reconnaît ses torts. Le résultat est à la fois drôle et poignant car François Weyergans marie plus que jamais une lucidité féroce avec un humour désespéré qui n’épargne personne et surtout pas lui-même. Son livre a obtenu le Grand Prix de la langue française. –Gérard Meudal