Margaret Drabble
La voie radieuse
Publié en 1987 (et l`année suivante en traduction française). La Voie radieuse est sans doute le roman le plus ambitieux de Margaret Drabble -celui en tout cas qui a conquis le plus large public. La descente aux enfers d’une femme à qui tout jusque-là semble avoir réussi. Un classique de la quête de soi et la démolition sans pitié de cette construction en trompe-l’œil qu’on appelle le succès.
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Le chaos et la nuit
Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
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