Marcel Schneider
Le chasseur vert
L’enfant et le garde-chasse (le chasseur vert du titre). Beau roman nervalien qu’on peut également rapprocher du « Grand Meaulnes », dans lequel on retrouve la sensibilité de l’auteur pour les arts (la vieille servante peint des « portraits d’âme », etc.) et son goût du merveilleux.
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Idriss gardait ses chèvres et ses moutons non loin de l'oasis de Tabelbala quand une Land Rover a surgi. Une jeune femme blonde aux jambes nues a pris en photo le petit berger saharien. Sa photo, elle la lui enverra dès son retour à Paris. Idriss a attendu en vain. Son image volée ne lui a pas été rendue. Plus tard, quand il va partir vers le nord et jusqu'à Paris pour chercher du travail, il va se heurter à des images de lui-même qu'il ne reconnaîtra pas. Perdu dans un palais de mirages, il s'enfoncera dans la dérision jusqu'à ce qu'il trouve son salut dans la calligraphie. Seul le signe abstrait le libérera de la tyrannie de l'image, opium de l'Occident.
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