Yvan Stefanovitch
L’empire de l’Eau
Dans l’Empire de l’eau, Yvan Stefanovitch raconte pourquoi la gauche n’a jamais exigé la nationalisation de ce bien public, sous le Front populaire et à la Libération. Ce livre fourmille d’anecdotes sur les petits et grands arrangements, la palme du double langage revenant au PCF, aussi remonté au plan national qu’accommodant au niveau local. C’est à Paris que la Générale des eaux a historiquement institué son quasi-monopole. En 1910, le débat municipal sur la reconduction de son contrat avait duré trois semaines. Rien à voir avec le débat à la sauvette organisé sous Bertrand Delanoë.
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L’Enfer de Matignon
Dans ce livre paru en 2008, Raphaëlle Bacqué a interviewé les anciens Premiers Ministres de notre République; seuls manquent à l’appel P. Beregovoy (et pour cause !) et J. Chirac. Elle a eu l’excellente idée d’ordonner par thèmes tous ces témoignages: ça commence avec la nomination et ça finit avec la démission et le retour (difficile) à la vie normale.
Mignonne, allons voir …
» Qui est Ségolène Royal ? Elle ressemble parfois à une Fée bleue effleurant de sa baguette magique les mannequins de bois d’un pays exténué. Parle-t-elle un langage secrètement religieux à une France orpheline de ses croyances ? Est-elle un virus qui s’attaque simultanément à trois familles désorientées – les marxistes, les libertaires, les socialistes ? Manifeste-t-elle, après François Mitterrand, l’inconscient de droite de la gauche ? Peut-être un jour se retournera-t-on sur le moment Ségolène, en se demandant comment pareil engouement a frappé les esprits à la manière d’une insolation. Mais tout symptôme énonce une vérité. Allons voir de plus près ce que cette rose nous dit. »
Deux ou trois choses à vous dire
Notre pays a encore une chance de recoller à la marche du monde et de retrouver son rang. La France a rendez-vous avec les autres, tous les autres, de l’Est à l’Ouest : il n’est pas trop tard pour faire de ce rendez-vous un moment de reconquête. Mais cela ne pourra se faire qu’à deux conditions. Il nous faudra d’abord accepter la nécessaire remise en cause que nous fuyons depuis tant d’années. Tracer ensemble un projet collectif dans lequel chacun se reconnaisse et par lequel chacun retrouve l’espoir. Ne pas se contenter de défendre ses anciennes conquêtes mais en préparer d’autres, ne pas se crisper sur ses avantages devenus caducs mais adapter ses exigences aux transformations de la planète, ne pas refuser la mondialisation mais s’en servir, la tordre vers des progrès nouveaux. Il nous faudra ensuite accepter de passer quelques années difficiles, mais nécessaires, comme l’ont fait tous nos partenaires.
La République, la pantoufle et les petits lapins
Je me choisis « athée en politique » . En 2007, j'ai choqué mes amis en optant publiquement pour le candidat Sarkozy. Ni regret, ni blanc-seing. Voter n'est pas entrer en religion. Pourquoi bouderais-je ses initiatives bienvenues lorsqu'il interdit à Kadhafi le massacre des civils insurgés de Benghazi ? A gauche et à droite, la France officielle pense à huis clos. Sainte ligne Maginot, protège-nous d'un monde extérieur voué aux méchants impérialistes, aux terribles envahisseurs musulmans et aux désespoirs apocalyptiques ! Ouvrons nos fenêtres : un vent de liberté a déraciné en moins d'un demi-siècle l'empire stalinien, il s'attaque aujourd'hui aux despotismes profanes ou religieux, il réveille les courages et bouscule planétairement les tabous.

