Marie Rousseau
A l’ombre de Claire
Il y a quelques années, Marie Rousseau entre au couvent. Elle a choisi de vivre cloîtrée, chez les clarisses, ordre contemplatif fondé par sainte Claire et saint François d’Assise. La pauvreté, le froid, les durs travaux, les privations et même les brimades injustifiées, elle les accepte. Elle prie et obéit à la règle. Pourtant, malgré les indéniables côté lumineux de sa nouvelle vie,Marie ne peut admettre la face d’ombre. pourquoi ne l’autorise-t-on pas à étudier la théologie?Pourquoi ces pratiques de flagellation ? Comment se résigner devant l’hypocrisie ou, pis, le manque de charité dont l’abbesse, elle même, incarne parfois des exemples atterrants ? Marie lutte, tente de discuter, souffre. Et pour finir décide, au terme de deux ans, de revenir à la vie profane. Amour et cruauté, foi , intelligence et obéissance aveugle, Marie Rousseau nous raconte l’un et l’autre d’un ton mesuré, avec la volonté de comprendre, jamais celle d’accabler. Et l’on se demande à la lire, hors les vocations forcées, les choses ont changé depuis des siècles passés.