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Kader
Dealer
Les lecteurs pourront croire que je fais l’éloge du dealer, que je suis fier de mon histoire. Pas du tout. Ce livre, c’est juste pour vous dire que, tout comme vous, je suis resté neuf mois dans le ventre de ma mère. Tout comme vous j’ai été un bébé. Tout comme vous je suis allé à l’école. Mais comme tous les dealers et autres lascars qui font appel à l’économie souterraine des quartiers ou des cités, j’ai évolué dans une atmosphère qui ne m’a pas laissé le choix. C’était soit ça. Soit rien. C’est pour ça que je me suis retrouvé comme tant d’autres dans la Matrix de la délinquance et du deal. La Porte de Clignancourt est une porte, mais une porte ouverte. Ceux qui y vivent, comme Kader et ses amis, n’ont pas envie de la fermer. Porte de Clignancourt, il y a un écrivain de plus ; ce livre, qui est aussi un roman d’aventures, est là pour le prouver. Yann Moix
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Ciudad Juarez, un million trois cent mille habitants. Ville frontière entre Mexique et Etats-Unis. Cité sans âme livrée au crime, à la drogue et à la violence des mafias. Sandra Khan, journaliste au San Francisco Chronicle, se retrouve confrontée à un monde où la peur et l'indifférence servent de terreau a l'inhumanité. Conviction et courage seront ses armes pour tenter de comprendre pourquoi des crimes abominables sont perpétrés contre des centaines de jeunes femmes sans que, depuis plus de dix ans, les autorités aient réussi à identifier les assassins ou leurs commanditaires. Mais Sandra n'en sortira pas indemne. Car personne ne peut regarder le Diable en face sans se brûler. Avec cette nouvelle enquête de Sandra Khan, Maud Tabachnik, après Douze heures pour mourir, nous entraîne une fois encore dans la terrifiante actualité du monde. L'énigme de Ciudad Juarez fascine autant qu'elle révolte pour une raison aussi aberrante que simple : les femmes y meurent parce que nées femmes.
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« Un rédacteur publicitaire, c’est un auteur d’aphorismes qui se vendent. » Octave, riche concepteur-rédacteur de 33 ans, se rebelle et s’insurge contre l’univers superfétatoire de la publicité qui brasse des millions d’euros en vendant des produits inutiles à de pauvres ménagères. Le rédacteur publicitaire détient le pouvoir absolu des mots et des formules lapidaires. Il suscite l’envie, influence votre inconscient et décide à votre place ce qu’il vous semblera indispensable d’acheter. À la recherche d’une pureté perdue, Octave écrit son livre pour détruire la publicité et se faire licencier. Mise en abîme de l’acte d’écrire, 99 francs est une avancée narrative qui progresse au rythme de ses réflexions ironiques, de son existence régentée par l’argent, le sexe et la cocaïne. « Tout s’achète : l’amour, l’art, la planète Terre, vous, moi. » Ce roman est une sorte de diatribe, de confession enragée scandée par des scénarios publicitaires qui interrompent savamment le récit, non sans dérision. Octave, lucide et critique à l’égard de ce système mercantile n’en est pas moins le jouet et le restera jusqu’au bout. –Nathalie Jungerman
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