Molière
Dom Juan
Tragi-comédie en cinq actes et en prose, comédie de cape et d’épée, comédie burlesque, parcours dans une île (la Sicile), Dom Juan représente l’histoire d’un fuyard et d’un séducteur qui ne croit rien sinon que « deux et deux font quatre ». « Grand seigneur méchant homme », ce jeune homme à peine marié transgresse le sacrement qu’il vient de recevoir pour fuir Elvire, sa femme, et courir d’autres fortunes, en mer. Lui et son valet Sganarelle essuient une tempête et sont sauvés par un paysan (Pierrot), ridicule, mais fiancé. Dom Juan en profitera pour séduire sa promise et l’amie de sa promise en leur promettant le mariage…
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Nicomède
Cette tragédie met en scène deux frères, Nicomède et Attale, nés du même père, Prusias, roi de Bithynie. Attale, fils issu de l’union avec Arsinoé, seconde épouse de Prusias, a été élevé à Rome d’où il est revenu récemment. Arsinoé, ambitieuse qui règne à la cour et domine son mari, déteste Nicomède et veut placer son jeune fils sur le trône à la place de l’aîné. De plus, Laodice, jeune reine d’Arménie confiée à Prusias par son père, est aimée des deux frères mais porte sa préférence sur Nicomède.
Esther
Racine écrit Esther à la demande de Madame de Maintenon. C’est une tragédie biblique en trois actes et en vers. Conseillé par Aman, le roi Assuérus va faire connaître un arrêt visant à condamner à mort tous les Juifs du royaume perse. Aman est furieux d’avoir dû porter Mardochée en triomphe, mais il croît que l’invitation de la Reine Ester est une marque de faveur. Esther révèle -à Assuérus qu’elle aussi est juive et que c’est pour des raisons néfastes qu’Aman veut les faire mourir. Assuérus comble Mardochée d’honneurs et Aman est mis à mort par le peuple.
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Monsieur Perrichon a décidément tout de l'honnête bourgeois : la suffisance, l'ingénuité, l'ambition mondaine et une morale quelque peu soumise aux circonstances. Lorsqu'il part en voyage d'agrément avec sa femme et sa jolie fille Henriette, il n'imagine pas que les deux prétendants officiels de sa fille donneront à ce séjour une tournure rocambolesque. Qui, de Daniel ou d'Armand, saura s'attirer les faveurs de la fille, et surtout du père ? De rebondissements en quiproquos, Labiche dresse le portrait vivant et étrangement contemporain de la fatuité. Une comédie alerte et désopilante, considérée comme un chef-d'œuvre du genre.
Le soulier de satin
Dona Prouhèze : Qu'ai-je voulu que te donner la joie ! Ne rien garder ! Etre entièrement cette suavité ! Cesser d'être moi-même pour que tu aies tout ! Là où il y a le plus de joie, comment croire que je suis absente ? Là où il y a le plus de joie, c'est là qu'il y a le plus Prouhèze ! Je veux être avec toi dans le principe ! Je veux épouser ta cause ! Je veux apprendre avec Dieu à ne rien réserver, à être cette chose toute bonne et toute donnée qui ne réserve rien et à qui l'on prend tout ! Prends, Rodrigue, prends mon cœur, prends, mon amour, prends ce Dieu qui me remplit ! Le Soulier de satin occupe une place à part dans l'histoire du théâtre au XXe siècle. Cette pièce, qui a pour scène le globe terrestre tout entier, et qui se passe à l'âge d'or espagnol, rejoue pour nous tous les drames intimes de Claudel, le déchirement que le désir et l'amour apportent dans la chair. Le style, lui, englobe tous les styles, du burlesque au mystique, du tragique au poétique. Tout Claudel s'y est accompli, ouvert, illuminé.