Hubert Prolongeau
Doubles faces
Tout est parfaitement normal. Marie remplit ses procès-verbaux et se fait insulter. Lebrun prend tous les jours le RER pour aller enseigner le français dans un collège. Desberg emmène ses enfants aux émissions télévisées et fait l’amour à sa femme. Cassel quitte chaque soir Paris à regret pour rentrer dans sa maison en banlieue. Kevin joue au caïd avec ses potes dans la cité. Ousmane vient de réussir le casse de sa vie et s’apprête à passer la frontière. Jusqu’au moment où tout bascule. L’imprévu. L’irréparable. Le dérapage qui peut faire sombrer n’importe qui dans la folie. Et fait naître une sourde violence… Dans ce nouveau » Comme un roman « , Hubert Prolongeau joue aux dominos : les personnages glissent d’une histoire à l’autre, et les rôles secondaires viennent occuper le devant de la scène dans un remarquable montage littéraire. La tension monte, les situations deviennent ingérables, et l’auteur braque impitoyablement le projecteur sur le côté le plus obscur de l’homme.