Ambroise Vollard
En écoutant Cézanne Degas Renoir
Ambroise Vollard, célèbre marchand de tableaux, voyait mieux et plus loin que les autres; c’est ainsi qu’il découvrit et exposa Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Picasso… Confident partageant la vie, le travail de génies souvent inconnus ou méprisés à l’époque, il savait aussi se taire et dresser l’oreille. En écoutant Cézanne, Degas, Renoir est donc un témoignage capital sur l’histoire de la peinture. Une suite de traits, de souvenirs, d’attitudes, racontés en toute liberté, qui éclairent les atmosphères, les mécanismes de création de ces trois artistes, la genèse de leurs ouvres, l’intimité de leur atelier. On s’y croirait. Vollard, lui, y était, qui livre ici à sa façon… une œuvre d’art.
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Et la force d’aimer
Mona surgit un soir au bord du canal Saint-Martin, jolie fille seule, épuisée. Lorsqu'il la voit, Emmanuel, installé mais célibataire, séducteur mélancolique, lui offre l'hospitalité, sans vraiment savoir pourquoi. Quelle force l'amène à protéger et à cacher la criminelle en fuite, jugée pour le meurtre de Tom, son amant ? Quelle force habite Mona, capable après neuf ans de détention, après une évasion mystérieuse, de tenter l'impossible pour s'approcher d’Éveline, sa fille, jamais revue depuis sa naissance en prison ? Emmanuel se décide à l'emmener au sud, où vit la petite, mais il ne trouve pas la bonne route, et les saisons passent dans un pays soudain vaste comme l'Amérique.
Un petit bourgeois
Biographie ou roman, l’essentiel (au moins à mon sens) est d’abord affaire de langage, et aujourd’hui qu’on méprise si fort la prose, ce qui s’appelle la prose, il me plaît qu’un de mes cadets, arrivant à maturité, aux lecteurs qui parcourent les livres sans les couper donne d’abord cette leçon de français contemporain, dont il n’y a point de chaire dans nos écoles. Il y a très longtemps qu’on n’a pas écrit ainsi, je veux dire avec cette jeune maîtrise de la phrase, qui fait penser qu’il en va de celle-ci comme des femmes, jamais si belles qu’en négligé.
Juliette au pays des hommes
Ses balances immergées dans le ruisseau, Gérard s’est allongé sur l’herbe en attendant que les écrevisses viennent se prendre au piège – heure exquise de rêverie qu’il passe à recenser les éléments de son bonheur. A sa fiancée Juliette, qui le rejoint, il paraît soudain l’être le plus prosaïque, le plus provincial qui soit. Trop terre à terre, en vérité. Avant de l’épouser, elle veut revoir ces autres ‘hommes dont elle a noté le nom (parfois tout ce qu’elle sait d’eux) et nourri les songes de son adolescence. De Rodrigue qui lui a fait aimer les bêtes sauvages à l’archéologue Daudinat et au Slave Boris, qu’espère-t-elle de cette quête de l’inconnu, du merveilleux dont ils sont les représentants.
Le Capital
A travers les aventures de Marc Tourneuillerie, patron de la plus grande banque européenne, ce roman est la satire la plus féroce, la plus drôle et la plus efficace que l’on ait jamais écrite sur le monde capitaliste actuel. On y découvre la vie d’un établissement financier où la soif d’argent et de pouvoir s’habille des atours de la rationalité gestionnaire. On y évolue dans les milieux de l’élite économique et de la jet-set internationale entre Paris, Londres, New York, Davos, Tokyo… On y vit dans les paradis artificiels de la drogue, les images artificielles d’Internet, la bulle artificielle des fortunes éphémères, le temps artificiel du décalage horaire, le sexe artificiel des fantasmes délirants. Bienvenue dans le monde merveilleux du capitalisme à ciel ouvert !