Michel Drucker
La chaîne
Le pays vénérait Muller. Il était le visage qui, chaque soir à vingt heures, annonçait la couleur du jour. lis étaient nombreux à la télévision à critiquer Marcel Muller. Son succès indisposait comme souvent en pareil cas. Il attisait les jalousies. Mais, pour les vrais professionnels et le publie, Marcel Muller était un homme qui connaissait et possédait à merveille son m’étier: une réelle institution. Puis il y eut Mai 1968: les grèves, les meetings, les défilés… En proie à une folle exaltation, Muller vivait, croyait-il, les plus beaux moments de sa vie. Ces quelques heures de pure ivresse, il allait pourtant les payer cher, très cher… Dans La Chaîne, son premier roman, Michel Drucker met en scène la Télévision, ses luttes féroces et ses passions; un milieu qu’il connaît parfaitement depuis plus de vingt ans.