Raymond Barre, Pierre Messmer
La France prépare mal l’avenir de sa jeunesse
À la veille d’échéances cruciales pour la France, des voix s’élèvent en provenance de l’Académie des sciences morales et politiques pour saisir l’opinion publique d’un problème majeur et mal connu : La France prépare mal l’avenir de sa jeunesse. Autant que celle de ses gouvernants successifs, c’est la responsabilité de la collectivité nationale qui est engagée. Qu’il s’agisse de l’emploi, de la formation, de la solidarité entre les générations, de la dette publique, les politiques nationales, malgré les bonnes intentions, se sont révélées peu efficaces et injustes envers tout ou partie de la jeunesse. Les cosignataires de cet appel à la lucidité et au civisme sont deux anciens Premiers ministres, Raymond Barre et Pierre Messmer ; trois autres membres de l’Académie des sciences morales et politiques, Michel Albert, Marcel Boiteux et Gabriel de Broglie ; et trois éminents experts, Christian de Boissieu, Jean-Michel Charpin et Jean-Philippe Cotis.
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C’est beau une ville la nuit
C'est beau une ville la nuit n'est pas à proprement parler un roman autobiographique, ni une simple biographie d'acteur, mais bien plutôt l'écriture d'une errance et d'une quête. « Une balade, l’œil et l'esprit grand ouverts au vif de la ville et au droit de la vie, une route de douleurs, de joies et finalement d'espérance. » Ce livre est un fragment d'itinéraire de l'homme Bohringer avant même que les écrans renvoient cette image d'une « gueule » de cinéma et que celle-ci s'impose par la forte présence d'un comédien dont les valeurs personnelles ne se réduisent pas à sa profession et au narcissisme qu'elle entretient. Ouvert aux autres et amoureux de l'amitié, Richard Bohringer, grand lecteur de Cendrars, de Kérouac ou de London, sait donc que la raison même de l'écrivain est de mythifier la réalité de la vie, de dire vrai même dans l'imaginaire puisque « la réalité dans tout cela, ce sont les faits, les gens non pas tels qu'ils sont mais tels qu'on les vit. C'est la règle du jeu. La seule avec laquelle il acceptable de jouer. »
Résurrection – Tome II
Tolstoï entame une enquête immense, descend dans l'enfer putride des prisons, scrute les détenus, polémique avec les » idéologues » révolutionnaires, interroge le peuple. Résurrection se veut un roman total, mais cette fois-ci le Tolstoï millénariste refuse la durée et exige tout tout de suite : le salut total de la création. C'est peut-être ce qui fait de Résurrection, paru quand naissait le XXe siècle, un signe avant-coureur des grands soubresauts millénaristes de notre siècle à nous.
Le Rapt de Ganymède
D'après la mythologie grecque, Ganymède était le plus bel adolescent vivant sur la terre. Zeus, le dieu suprême, étant tombé amoureux du jeune homme, prit la forme d'un aigle pour l'enlever et en faire son compagnon dans le ciel. Le rapt de Ganymède est resté le symbole de l'audace nécessaire à un amour qui défie les règles communes. Quand j'étais étudiant, deux mots étaient synonymes : homosexuel et paria. Aux hommes et aux femmes de ma génération a manqué la possibilité de découvrir, chez des modèles que le monde entier admire, une légitimation de goûts que l'opinion publique réprouve sous l'épithète de « contre nature ».
Chère madame ma fille cadette
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