Stephen Jay Gould
La mal-mesure de l’homme
Comment et pourquoi le déterminisme biologique a-t-il pu engendrer le racisme ? Pour les déterministes, en effet, le comportement des groupes humains et leurs différences sont innés. Il en ressort invariablement que les opprimés, les désavantagés sont inférieurs et méritent donc leur statut. Mettant en évidence les faiblesses scientifiques de ces arguments et présentant le contexte politique dans lequel ils ont été élaborés, Stephen Jay Gould repère les préjugés qui ont conduit les savants à des conclusions fausses. Non, la biologie et la théorie de l’évolution ne sauraient servir à justifier racisme, ségrégation, inégalité entre les hommes ! Un livre fondamental pour qui veut comprendre la nature du racisme.
Vous aimerez aussi
Le neveu de Rameau
La morale occupe une place centrale dans l’oeuvre de Diderot et dans Le Neveu de Rameau. La morale a un double sens: les moeurs, les opinions et les comportements valorisés dans une société et la science des moeurs. À côté des études savantes ou apologétiques (religieuses), la satire offre un moyen pour comprendre les normes et les valeurs morales, en dénonçant leur transgression par des vicieux. Le Neveu de Rameau est une « satyre ». L’article analyse le genre de satire qu’est ce dialogue. Il apparaît que si d’un côté c’est Lui, le vicieux qui est la cible de la satire, de l’autre c’est lui qui fait la satire d’un milieu social qui nie les valeurs de la morale commune.
Une mère et ses deux filles
Gros roman plus de caractères que de mœurs. Publié en 1982, il saura plaire à tous lecteurs de feuilletons bien faits. L’histoire, à la fois drôle et tragique, sentimentale et intelligente, de trois femmes à la suite de la disparition de l’homme de leur vie.
Biculturalisme, bilinguisme et éducation
rs que les situations de bilinguisme tendent aujourd’hui à se généraliser, les pays du Tiers Monde, partagés entre le besoin d’identité culturelle et l’aspiration à la modernité, continuent à vivre d’une manière dramatique certaines formes d’acculturation léguées par la période coloniale. Les problèmes soulevés par ces phénomènes d’extension et de persistance sont abordés d’une manière originale et compétente dans l’important ouvrage que L’objectif de l’auteur est double : d’une part, développer une réflexion critique sur le comportement de l’individu bilingue et biculturel ; d’autre part, préciser ce qui, dans la réussite ou l’échec actuel de l’élève tunisien, procède de l’initiation à une culture étrangère (franco-occidentale) et relève de l’apprentissage d’une seconde langue (le français). Pour atteindre cet objectif, l’auteur, agrégé d’université et docteur es lettres et sciences humaines, met à contribution sa grande culture historique et sociologique, son expérience propre de personne bilingue et biculturelle, et les résultats de recherches nombreuses et variées, réalisées dans le cadre de l’Institut National des Sciences de l’Éducation de Tunis, qu’il a créé et dont il a assuré la direction pendant plusieurs années.
Marie de Bourgogne
L’ascension des ducs de Bourgogne de la Maison de Valois, à l’automne du Moyen Age, constitue l’un des moments les plus fascinants de l’histoire de l’Europe occidentale. Et aussi l’un des moments les plus inquiétants pour l’avenir du royaume de France. Après avoir plongé solidement les racines de leur pouvoir dans la riche terre de Bourgogne, ces princes français étendirent leur puissance aux opulentes contrées du nord de la Somme, aux bassins de l’Escaut et de la Meuse, puis, par la recherche de débouchés économiques vers les voies commerciales du Rhin et du Rhône, s’aventurèrent jusqu’au rêve d’une nouvelle Lotharingie. Ce rêve s’effondra en 1477, par la défaite et la mort de Charles le Téméraire devant les murs de Nancy. L’héritage bourguignon passe alors à une jeune fille qui n’a pas vingt ans, Marie, à la grande joie de Louis XI, qui l’a tenue sur les fonts baptismaux en la chapelle du Coudenberg. Sous-estimant la force de caractère de sa filleule, le roi de France croit n’en faire qu’une bouchée.