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La guerre de Corée vient à peine de se terminer, et le jeune soldat Frank Money rentre aux États-Unis, traumatisé, en proie à une rage terrible qui s’exprime aussi bien physiquement que par des crises d’angoisse.
Il est incapable de maintenir une quelconque relation avec sa fiancée rencontrée à son retour du front et un appel au secours de sa jeune sœur va le lancer sur les routes américaines pour une traversée transatlantique de Seattle à Atlanta, dans sa Géorgie natale.
Il doit absolument rejoindre Atlanta et retrouver sa sœur, très gravement malade. Il va tout mettre en œuvre pour la ramener dans la petite ville de Lotus, où ils ont passé leur enfance.
Lieu tout autant fantasmé que détesté, Lotus cristallise les démons de Frank, de sa famille. Un rapport de haine et d’amour, de rancœur pour cette ville qu’il a toujours voulu quitter et où il doit revenir.
Ce voyage à travers les États-Unis pousse Frank Money à se replonger dans les souvenirs de son enfance et dans le traumatisme de la guerre ; plus il se rapproche de son but, plus il (re)découvre qui il est, mieux il apprend à laisser derrière lui les horreurs de la guerre afin de se reconstruire et d’aider sa sœur à faire de même.
Tu ressembles à une juive
La France a une vieille tradition de racisme. Du Code noir à l’islamophobie contemporaine, la mise au ban de certaines populations a pris de multiples formes, souvent tragiques. Pour ma famille, ce fut le Statut des Juifs en 1940 qui marqua la plongée dans l’horreur et entraîna un sentiment d’aliénation durable.
« Attache tes cheveux sinon tu ressembles à une juive » : d’une assignation à être plus discrète, à me conformer à une certaine norme physique, je ferai la focale de ce récit. En tant que femme, en tant qu’enfant d’une famille juive rescapée mais aussi en tant qu’écrivaine des banlieues, des minorités, des marges, le clivage pervers entre la lutte contre l’antisémitisme et les autres luttes antiracistes me choque. Il produit des effets politiques et électoraux désastreux. Il est au service de toutes les oppressions. C. K.
« La suite d’Entre chiens et loups. Sephy a 18 ans. Elle vient d’avoir un enfant, une fille. Un événement a priori normal… a priori seulement. Car si Sephy est une Prima (la classe dominante, noire), le père de l’enfant, Callum, est un Nihil : un Blanc. Ou plutôt était. Car il a été pendu pour terrorisme quelques mois avant la naissance. Alors que Sephy fait face à un futur des plus incertains, le frère de Callum, Jude, rumine sa vengeance. Rongé par l’amertume et la haine, il blâme Sephy pour la mort de son frère. Sa vie tourne alors autour d’une seule idée : se venger. Une obsession qui forcera Sephy, une fois de plus, à choisir son camp. Visiter le site de la collection Macadam. « .
Les croix en feu
Après la guerre de Sécession, Scébanja revient sur les terres où il est né esclave afin d’acheter une ferme et de se comporter en homme libre qu’il pense être enfin devenu. Mais c’est compter sans la haine des Blancs. Appauvris par la guerre qui les a dépossédés d’une main-d’œuvre gratuite, ils voient d’un mauvais œil leurs esclaves d’antan s’émanciper. Le Ku Klux Klan entre en action… À travers un événement historique précis, la naissance du Ku Klux Klan aux États-Unis, Les Croix en feu pointe du doigt une réalité toujours criante, le racisme. Pierre Pelot signe là un texte réaliste, sans complaisance ni misérabilisme, mais aussi lucide, puisque les deux personnages, sachant bien que leur victoire n’est que temporaire, préfèrent fuir vers le Nord, là où les croix ne brûlent plus dans la nuit.
La mal-mesure de l’homme
Comment et pourquoi le déterminisme biologique a-t-il pu engendrer le racisme ? Pour les déterministes, en effet, le comportement des groupes humains et leurs différences sont innés. Il en ressort invariablement que les opprimés, les désavantagés sont inférieurs et méritent donc leur statut. Mettant en évidence les faiblesses scientifiques de ces arguments et présentant le contexte politique dans lequel ils ont été élaborés, Stephen Jay Gould repère les préjugés qui ont conduit les savants à des conclusions fausses. Non, la biologie et la théorie de l’évolution ne sauraient servir à justifier racisme, ségrégation, inégalité entre les hommes ! Un livre fondamental pour qui veut comprendre la nature du racisme.