Anatole France
La rôtisserie de la reine Pédauque
Jacques Ménétrier, dit dans sa jeunesse Jacques Tournebroche à cause de la profession à laquelle l’a voué son rôtisseur de père, tient la librairie A l’image sainte Catherine quand il entreprend de raconter ses aventures de jeunesse. C’est un roman picaresque plein de bouleversements, tragiques ou burlesques, au terme desquels un jeune homme, naguère ingénu, se trouve avoir fait son éducation morale. Mais La Rôtisserie de la reine Pédauque, tout en respectant les lois du genre, va plus loin et pose des questions essentielles sur le sens de la vie : les discussions philosophiques donnent au livre sa valeur d’inquiétude et d’apologie du désir.
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Le Lys rouge raconte la liaison d’une femme du monde, mariée à un homme politique, avec un artiste. Un voyage à Florence (que symbolise le titre) couronne cette union charnelle et mystique. Bientôt, la jalousie s’insinue dans le cœur de l’amant, qui met fin à la liaison. Ce roman, unique en son genre dans l’œuvre, maintenant réhabilitée et revenue à la mode, d’Anatole France, est partiellement autobiographique, parce qu’il est fondé sur la liaison, d’abord passionnée, de l’auteur avec Mme de Caillavet.
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Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
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