Victor Hugo
Le dernier jour d’un condamné
TEXTE INTEGRAL + DOSSIER – Dossier pédagogique de Geneviève Dragon. Un homme est condamné à mort. Reclus dans sa cellule, il se met à écrire : ses pensées angoissées, ses vains espoirs, ses souvenirs heureux à jamais disparus, son désespoir face à l’horreur de la guillotine… Dans cet enfer carcéral, chaque heure est un nouveau supplice, chaque minute, une plongée anticipée dans la torture à venir. Son cri d’angoisse à jamais restera imprimé en nous. Un roman bouleversant où Victor Hugo dénonce l’horreur d’un crime inhumain. Groupements de textes : 1. Les héros en prison au XIXe siècle 2. Controverses autour de la peine de mort
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Le dernier jour d’un condamné
Victor Hugo a vingt-six ans quand il écrit, en deux mois et demi, « Le Dernier Jour d’un Condamné », roman qui constitue sans doute le réquisitoire le plus véhément jamais prononcé contre la peine de mort. Nous ne saurons pas qui est le Condamné, nous ne saurons rien du crime qu’il a commis. Car le propos de l’auteur n’est pas d’entrer dans un débat mais d’exhiber l’horreur et l’absurdité de la situation dans laquelle se trouve n’importe quel homme à qui l’on va trancher le cou dans quelques heures. Ce roman aux accents souvent étrangement modernes a une telle puissance de suggestion que le lecteur finit par s’identifier au narrateur dont il partage tour à tour l’angoisse et les vaines espérances. Jusqu’aux dernières lignes du livre, le génie de Victor Hugo nous fait participer à une attente.
Ruy blas
Espagne, fin du XVIIe siècle. Don Salluste, marquis disgracié pour avoir fréquenté une servante, nourrit une terrible vengeance. Lorsqu’il apprend que son valet, Ruy Blas, est amoureux de la reine, il lui propose d’endosser l’habit de son cousin, Don César, pour la séduire. Cependant, le royaume chancelle. Les ministres s’enrichissent et profitent des circonstances, sans pitié pour le pays. La reine, charmée par l’intégrité de Ruy Blas qu’elle prend pour Don César, lui déclare son amour. Mais le piège élaboré par Don Salluste se referme inéluctablement sur les deux amants. Ce drame en cinq actes, composé en alexandrins, est un chef-d’oeuvre du romantisme et fi gure parmi les pièces les plus représentées du dramaturge. Illustration de couverture : Henry Mayer, sociétaire de la Comédie-Française, dans le rôle de Don César de Bazan. Huile sur bois, 1909. Paris, Musée Carnavalet © Musée Carnavalet / Roger-Viollet
Les misérables
Le destin de Jean Valjean, forçat échappé du bagne, est bouleversé par sa rencontre avec Fantine. Mourante et sans le sou, celle-ci lui demande de prendre soin de Cosette, sa fille confiée aux Thénardier. Ce couple d’aubergistes, malhonnête et sans scrupules, exploitent la fillette jusqu’à ce que Jean Valjean tienne sa promesse et l’adopte. Cosette devient alors sa raison de vivre. Mais son passé le rattrape et l’inspecteur Javert le traque.
Claude Gueux
Un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris en 1831. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse et un enfant de cette fille. Il était capable, fort habile, intelligent, fort mal traité par l’ éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire mais sachant penser. Un hiver, l’ ouvrage manqua. L’ homme, la fille et l’ enfant eurent froid et faim. L’ homme vola. Il en résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l’ enfant et cinq ans de prison pour l’ homme. Il fut envoyé faire son temps à la Maison Centrale de Clairvaux. On va voir ce que la Société en fait. Relation allégorique d’ un drame individuel, cet ardent plaidoyer contre la peine de mort et contre la prison met à nu le mécanisme de la brutalité sociale qui ne sait répondre à la détresse que par la répression. Avec Claude Gueux, Victor Hugo n’est plus simplement romancier ou poète, il conquiert une place éminente auprès des plus grands orateurs de la Liberté. Cinq ans de prison pour ne pas voir sa femme grelotter de froid, son enfant mourir de faim Souffrir les humiliations imposées par un garde-chiourme sans scrupules. Puis, se révolter contre les vexations et le mépris. Est-ce un crime de vouloir défendre sa dignité, de vouloir rester homme, malgré tout ?