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Valérie Lecasble, Airy Routier
Le flambeur
Les Français, à l’évidence, sont fascinés par son bagout, par son audace, par son aptitude à encaisser les coups et à les rendre. Les uns l’adorent. Les autres le détestent. Mais tous, un jour ou l’autre, se sont posé la question: qui est donc, au fond, cet étrange Bernard Tapis ?
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Autobiographique, ce récit présente l’enfance de l’auteur dans une société traditionnelle sclérosée, la tribu des Yacoubi, dont il est un des fils, sortira d’ailleurs décimée par la guerre d’indépendance). La critique acerbe devient un violent réquisitoire contre la révolution trahie au terme de l’oeuvre. Amertume et désenchantement de celui qui avait cru possible la transformation de l’Algérie par la diffusion de la culture.
Vanessa Paradis
Printemps 1987, la France découvre Vanessa Paradis, une jeune lolita accompagnée de son célèbre taxi jaune. Sa carrière débute avec un immense tube qui aura la primeur d’être numéro 1 dans tous les pays d’Europe. Si le public se passionne pour cette jeune vedette, ce fantastique succès ne plaît pas à tout le monde. Mais la jeune star n’est pas du genre à se laisser impressionner. Au contraire, ces attaques feront sa force. L’auteur décrypte ici une personnalité complète et attachante qui a su gagner sur tous les fronts, et devenir l’incarnation glamour et chic du rock français.
Rien de grave
« Tu t’attendais à quoi ? Je lui ai dit. Tu crois que ça va être facile de me quitter ? Tu crois que je vais te laisser faire comme ça ? J’ai lancé le cadre par terre, le verre s’est brisé mais comme c’était pas assez, j’ai bondi du lit et j’ai déchiré la photo, celle qu’il prétendait tant aimer, la photo de nous deux en mariés, beaux et légèrement ridicules, il y avait tant de monde qu’on ne connaissait pas à notre mariage qu’on est partis avant la fin. Il a eu l’air triste, plus de la photo déchirée que du fait de me quitter. Il a toujours été fou avec les photos. Parfois je me disais qu’il n’aimait les choses de la vie que pour les voir un jour en photo. Moi c’est le contraire, rien ne me fait plus peur qu’une photo de bonheur avec toute la quantité de malheur qu’elle promet, qu’elle contient, mais sans le dire, en cachant bien son jeu. Je ne savais pas encore que c’était la meilleure chose qui puisse m’arriver, qu’il me quitte. Comment j’aurais pu le savoir ? Il était toute ma vie, sans lui je n’existais pas. »
Profession : menteur
François Perier a eu très tôt la vocation. Enfant déjà, ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était inventer des histoires, embellir la réa-lité par le jeu de l’imagination… ce que les grandes personnes appellent mentir. De cette passion, il a fait son métier: il est devenu menteur professionnel, autrement dit comédien. Cinquante ans et dix mille représentations plus tard, le plaisir de jouer demeure intact. Celui qui fut l’ami de Louis Jouvet, de Jean-Paul Sartre et de Simone Signoret, fait ici une bouleversante déclaration d’amour au théâtre. Un théâtre auquel François Perier s’est donné entièrement. A tel point qu’il se demande parfois si sa vie n’est point une illusion. Une illusion qui aurait pour cadre les plus belles scènes de théâtre, celles où vibrent à jamais les grands textes dramatiques…