Guy de Maupassant
Le Horla et six contes fantastiques
Un être invisible hante un personnage qui ne peut lui échapper. Une jeune morte réapparait dans un château gardé par un étrange jardinier. Une main s’anime et tue l’homme qui la gardait chez lui comme un trophée. Voici le sujet de trois des sept nouvelles de ce recueil, sept nouvelles fascinantes où le lecteur, confronté à des faits insolites et captivé par l’art du conteur, sent parfois vaciller sa raison.
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Contes parisiens, normands et fantastiques
Guy de Maupassant est l’auteur de plus de trois cents contes. Ce recueil en présente dix-neuf, représentatifs du talent et de l’éclectisme de cet auteur. Contes parisiens, normands et fantastiques, ils nous parlent de vanité, de cupidité, d’amour contrarié, de dévotion et de libertinage, mais aussi de folie et du sentiment de peur. Grâce à son sens aigu de l’observation, Maupassant déroule ainsi sous nos yeux un tableau à la fois attachant, amusant et frémissant de la société française du XIXe siècle.
Le rosier de Madame Husson
Les choses ne sont pas ce qu'elles semblent. Un rosier peut en cacher un autre. La première qualité de ce livre est de mystifier le lecteur: il y a du piquant dans le titre, mais il ne vient pas de l'arbuste qu'on croit. Dans cette savoureuse histoire de chasteté récompensée, le rosier est un garçon et la fleur est d'oranger. Un beau charivari auquel Mme Husson et les habitants de Gisors assistent éberlués. Le projet de la respectable dame est des plus louables: honorer la continence, célébrer la tempérance est bien. L'ennui est que la réalisation n'est pas à la hauteur de l'espoir. En voulant magnifier les vertus gardiennes de l'ordre social, la trouvaille de Mme Husson provoque un désordre. Mieux que d'autres livres de Maupassant, ce recueil de contes se gausse ainsi de toutes les tentatives faites pour sauvegarder les apparences de la vertu.
Notre coeur
Le roman raconte l'histoire d'une femme du monde, froide et sans coeur, frigide ou lesbienne peut-être, comme Maupassant en a connu, qui se livre ici plus que dans aucun de ses romans. Le héros, face à cet être fascinant et redoutable, prend une autre maîtresse, qui ne lui suffit guère. Il est dévasté par une passion amoureuse, violente, mélancolique et cruelle. C'est un roman douloureux, écrit par un Maupassant déjà malade, et qui dit comme un adieu aux femmes qui ont été le désir, le tourment, et les victimes de sa vie. On y voit le personnage de l'artiste qui se dégrade, écrit de moins en moins, face à la femme moderne, produit d'une société parvenue à un point critique. Comme dans le remarquable Sur l'eau, c'est un aspect inattendu de l'art de Maupassant, dans la longue durée du roman, qui se révèle ici.
Contes de la Bécasse
Des récits pour les soirées de chasse, après les longues marches, l’attente et la fatigue du jour.Histoires de la campagne, cette Normandie natale que l’auteur évoque avec une tendresse narquoise et la hantise du plaisir vif. Paysans rusés, fermiers misérables, chasseurs bons vivants, à travers cette galerie de personnages solidement campés, ces contes du terroir normand disent un réel saisissant d’humanité, en mêlant tous les registres, du comique au burlesque en passant par le drame et la tragédie.