Somaly Mam
Le silence de l’innocence
Au Cambodge, des parents vendent leurs enfants dès l’âge de cinq, six ans en échange d’une centaine d’euros. Dans les bordels, les jeunes se prostituent pour cinq cents riels (quinze centimes d’euro), une somme qui leur est entièrement confisquée par le proxénète ou la mama-san, la mère maquerelle. Somaly Mam, aujourd’hui âgée de trente-quatre ans, retrace dans ce livre son enfance d’esclave battue, violée. Elle témoigne sur la torture dans les bordels, et raconte avec émotion la destinée tragique de ces enfants – comme Thomdi, vendue à l’âge de neuf ans, décédée, ou Sokhone, vendue à huit ans, morte du sida et de la tuberculose à quinze.
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Jonathan Bradley, cost-killer, est chargé de dégraisser une petite usine de robinetterie victime de la mondialisation. L'affaire est simple, mais il tombe sur un tas d'os : le code du travail, l'Urssaf, la CGT, la grève et ses piquets, le délégué syndical qui dit toujours non, les salariés peu conciliants… Ted Stanger chasse les vaches sacrées sans complexe dans cette satire qui fera rire et réfléchir, notamment sur la place du « modèle français » dans un monde qui bouge.
L’icône
Résisterez-vous aux pouvoirs de l'Icône ? Lorsque Matthew Spear, conservateur du Metropolitan Museum de New York, rencontre Ana Kessler, il est immédiatement séduit par l'impressionnante collection d'art grec que lui a léguée son grand-père. Notamment une précieuse icône que l'on pensait disparue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Vierge de Katarini, réputée pour ses pouvoirs extraordinaires et maléfiques. Mais l'icône disparaît de nouveau, réveillant les démons d'un passé auquel ni Ana ni Matthew ne sont étrangers. Des fantômes de la résistance grecque aux couloirs du Metropolitan Museum, entre mysticisme orthodoxe et traque des œuvres volées par les nazis, un suspense étonnant, exceptionnel de maîtrise. Dans la lignée de Ian Pears et de Dan Brown, un fascinant thriller à la croisée de l'art et de l'histoire.
Staline – La cour du Tsar rouge
Chronique de la cour de Staline depuis sa consécration comme « chef suprême » en 1929 jusqu’à sa mort, ce livre est aussi une biographie de Staline à travers son entourage le plus proche. Tirant profit de l’ouverture récente de ses archives personnelles, Simon Sebag Montefiore reprend le cours des événements de 1929 à 1953 en se concentrant sur l’univers quotidien du pouvoir absolu et de ses protagonistes, mus par une fidélité parfois déconcertante envers le tyran géorgien. Par ce biais, il nous montre l’envers du décor, principalement la progression de la terreur que Staline met en œuvre avec l’aide d’êtres obsédés par les rivalités permanentes et les désirs mesquins de jouir des moindres privilèges du pouvoir mais constamment angoissés par la peur de la disgrâce imprévisible qui signifiait toujours la mort.
Bouche cousue
Pour la première fois, je désire un enfant. Je fais ce livre pourtoi, l'enfant qui viendra un jour, pour que tu échappes aux mots qui ont tissé ma muselière. Il y a des gens, que nous ne connaissons pas, et qui saccagent mes souvenirs. Je dois maintenant les reconstituer pour t'offrir un passé différent des livres d'histoire et des piles de journaux. Pendant cinquante-huit ans, il n'était pas mon père. Tu trouveras ces cinquante-huit ans autre part. Tu comprendras qu'ils ne m'appartiennent pas. Qu'ils me font concurrence. Longtemps, j'ai même ignoré l'orthographe exacte de son nom. Comme tout le monde, j'hésitais entre un R ou deux. J'en avais honte, aussi ne pouvais-je demander à ma mère, encore moins à mon père, comment écrire M-i-t-t-e-r-r-a-n-d. Il ne m'a pas tout raconté. Mais il ne faaut pas croire ce que disent les autres. Les autres parlent toujours d'eux. Mon témoignage à moi est vivant. Et vivant restera ainsi ton grand-père. Mazarine Pingeot, normalienne, agrégée de philosophie, a trente ans. Ce livre est son quatrième ouvrage. Elle est chroniqueuse littéraire à la télévision et termine sa thèse de philosophie.