François Roche
Les cuisines du Kremlin
La Russie est en quête de réhabilitation sur la scène internationale. Vladimir Poutine prétend la transformer en un pays comme les autres, gouverné par les mêmes règles et principes que les grandes puissances occidentales. Pourtant, à observer de près le fonctionnement au quotidien de la démocratie russe, la bataille pour le contrôle des grandes entreprises pétrolières du pays, la mécanique du pouvoir, les rapports entre l'argent et la politique, force est de constater que la Russie n'est pas un pays encore tout à fait comme les autres. Quelle sorte de ragoût nous mitonnent donc les cuisines du Kremlin ? Quel type de régime Vladimir Poutine est-il en train d'imposer à son pays sous nos yeux ? Les rêves de la reconstruction d'un nouvel empire russe, empruntant aux restes de la défunte URSS peuvent-ils devenir réalité ?
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Une jeune femme est retrouvée assassinée dans une chambre d’hôtel de Nice, sans papiers, sans passé, sans rien… Une autre femme, l’épouse d’un procureur adjoint de la République, s’amuse à mener l’enquête. Ne lui faut-il pas tromper son ennui, sinon tromper son mari ? Entre l’insolente jeunesse d’Olga et la distinction vernissée de Blandine, il y a Jean-Louis, scénariste, romancier, célibataire par indolence plus que par conviction, qui se laisse trop facilement séduire par l’une puis par l’autre. Les femmes ne mènent-elles pas toujours le bal, ou l’aventure ? Après Charles et Camille et La Comédie de Terracina. Frédéric Vitoux nous offre un roman policier sur fond de mafia russe et de faux tableaux, une comédie sentimentale où un homme peut en cacher un autre, une chronique de l’été 95 dans sa torpeur estivale. La Provence, l’île Saint-Louis, l’Italie sont autant de décors chers à l’auteur, qui invitent à un vrai suspense et à cette légère ébriété romanesque sans laquelle il n’est pas de bonheur littéraire.
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Nos démocraties souffrent de nouvelles maladies. Comme celles que l’on contracte à l’hôpital, elles viennent de l’intérieur, du jeu démocratique lui-même. Le populisme est ainsi un dérèglement de certains de nos systèmes politiques qui ne savent pas répondre à la globalisation. Ils n’en meurent pas tous mais tous sont atteints. En France plus qu’ailleurs. Décolonisation violente, perversion médiatique, « sondagisme » aigu, autant de travers qui abîment la politique et renvoient à l’épuisement de la Ve république. Notre régime, loin de réduire cette crise, l’aggrave. Loin de développer la démocratie, il l’entrave. Notre constitution, jadis utile, ne remplit plus sa fonction. Entre cohabitation délétère et présidentialisme monarchiste, les Français ne s’y retrouvent plus. Il faut mettre un terme à cette confusion. La solution n’est pas américaine mais européenne. Au régime présidentiel ici voué à l’échec il faut préférer le modèle européen des grandes démocraties parlementaires dirigées par le Premier ministre.