Jean Bouvier
Les deux scandales de Panama
Le scandale n’est pas celui qu’on croit : il dormait dans les caves des banques et le secret des familles, embaumé aux Archives Nationales, quarante liasses de la série 7 AQ. Jean Bouvier sort le cadavre du placard. Au lecteur de juger : deux scandales, ou pas du tout.
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L’hiver des hommes
Pourquoi la fille du général Mladic, commandant en chef des forces serbes durant le siège de Sarajevo, accusé de génocide, s’est-elle tirée une balle dans la tête avec le revolver préféré de son père ? C’est pour tenter de répondre à cette question que Marc, écrivain, passionné depuis toujours par le destin des enfants de criminels de guerre, s’envole pour Belgrade en novembre 2010 alors que rien ne va plus dans sa propre vie. À Belgrade, il est amené par d’étonnants hasards, ou malentendus, à rencontrer quelques-uns des plus proches lieutenants du général Mladic, des hommes pour la plupart recherchés pour crimes de guerre. Ce sont eux qui l’encouragent à partir pour la petite République serbe de Bosnie où, disent-ils, il rencontrera le véritable peuple serbe, celui qui a gagné la guerre et continue de se battre aujourd’hui contre les Musulmans…
En l’absence des hommes
Au début, il est sans doute un peu dérangeant cet amour entre ce vieil écrivain et ce très jeune homme. Mais très vite on se rend compte qu’il restera sur un plan purement platonique. Alors s’installe une véritable fascination pour chacun des mots qu’ils échangent, au cours de profondes et longues conversations, puis au fil de lettres admirables, lorsque Marcel doit quitter la ville. Car l’écrivain en question, c’est Proust bien sûr, même s’il n’est jamais nommé. Exactement au moment où naît cette passion (qui n’est pas sans évoquer un certain amour vénitien si bien conté par Thomas Mann), le jeune héros connaît l’amour, charnel celui-là, avec son beau soldat de voisin. En lieu et place des mots de la passion platonique, s’échangent ici les gestes, caresses, regards, silences de l’Amour… puis les mots aussi, lorsque le soldat regagne le front.
Bouche cousue
Pour la première fois, je désire un enfant. Je fais ce livre pour toi, l’enfant qui viendra un jour, pour que tu échappes aux mots qui ont tissé ma muselière. Il y a des gens, que nous ne connaissons pas, et qui saccagent mes souvenirs. Je dois maintenant les reconstituer pour t’offrir un passé différent des livres d’histoire et des piles de journaux. Pendant cinquante-huit ans, il n’était pas mon père. Tu trouveras ces cinquante-huit ans autre part. Tu comprendras qu’ils ne m’appartiennent pas. Qu’ils me font concurrence. Longtemps, j’ai même ignoré l’orthographe exacte de son nom. Comme tout le monde, j’hésitais entre un R ou deux. J’en avais honte, aussi ne pouvais-je demander à ma mère, encore moins à mon père, comment écrire M-i-t-t-e-r-r-a-n-d. Il ne m’a pas tout raconté. Mais il ne faut pas croire ce que disent les autres. Les autres parlent toujours d’eux. Mon témoignage à moi est vivant. Et vivant restera ainsi ton grand-père.
Les gens de Mogador – Tome I et II
Du Second Empire à la Seconde Guerre mondiale, trois femmes, Julia, Ludivine et Dominique Vernet, se succèdent pour diriger le domaine provençal de Mogador. Trois femmes qui, chacune à sa manière et selon son époque, luttent au nom de l’amour, de la liberté individuelle et du bonheur contre les antagonismes de la politique, les fatalités de la guerre et les interdits de la morale. Une chronique intimiste où la langue authentique et riche, la psychologie chaleureuse, l’occitanisme fervent de l’auteur se mêlent pour créer un climat romanesque singulier fait de parfum de vendanges, de goût de la passion et d’énergie féminine.