Barbara Taylor Bradford
L’héritage d’Emma Harte
Comme les meilleurs romans, les femmes d’exception laissent dans le cœur de ceux qui les ont connues un souvenir vivifiant, qui pousse à entreprendre, à conquérir, à vaincre. Ainsi, Emma Harte, l’héroïne de L’ESPACE D’UNE VIE. Même après sa disparition, ses parents et ses amis s’inspirent de son exemple pour consolider l’empire financier qu’elle leur a légué et pour mettre en pratique la philosophie que sa vie leur a enseignée : il faut se saisir du bonheur et le conserver à tout prix. Paula, sa petite-fille, dirige désormais la chaîne de magasin Harte’s. Mais elle souhaite, à son tour, se lancer dans de grands projets, bâtir de ses propres mains, un édifice dont sa grand-mère eût été fière, ne plus être une héritière, mais une fondatrice.
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Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.
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