Jules Vallès
L’insurgé
« Voilà des semaines que j’attends, du fond de mon trou, une occasion de leur filer entre les doigts. Leur échapperai-je ?… je ne crois pas… Tant pis ! si l’on me prend, on me prendra ! Je suis en paix avec moi-même… Mon nom restera affiché dans l’atelier des guerres sociales comme celui d’un ouvrier qui ne fut pas fainéant… Ils ne m’auront pas ! Et je pourrai être avec le peuple encore, si le peuple est rejeté dans la rue et acculé dans la bataille. Je regarde le ciel du côté où je sens Paris. Il est d’un bleu brun avec des nuées rouges. On dirait une grande blouse inondée de sang. »
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