Antoine-François Prévost D'Exiles
Manon Lescaut
Antoine François Prévost d’Exiles, dit l’abbé Prévost, est un romancier, historien, journaliste, traducteur et homme d’Église français. D’abord novice au collège d’Harcourt en 1712, il est congédié un an plus tard. Ensuite, il s’engage dans l’armée, mais bientôt déserteur, il s’enfuit en Hollande. Profitant de l’amnistie générale de 1716, il rentre en France et entame, un second noviciat chez les jésuites à Paris, avant d’être envoyé terminer sa philosophie au collège de La Flèche.
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Tome 2 – Aux trois gentilshommes mousquetaires Athos, Porthos et Aramis, toujours prêts à en découdre avec les gardes du Cardinal de Richelieu, s’associe le jeune gascon d’Artagnan fraîchement débarqué de sa province avec pour ambition de servir le roi Louis XIII.
Engagé dans le corps des mousquetaires, d’Artagnan s’éprend de l’angélique Constance Bonacieux. En lutte contre la duplicité et l’intrigue politique, les quatre compagnons trouveront en face d’eux une jeune anglaise démoniaque et très belle, Milady, la redoutable espionne du Cardinal.
Le chaos et la nuit
Celestino Marcilla, Madrilène de famille bourgeoise, a milité à gauche pendant les années qui précédèrent la guerre civile, puis combattu avec une bravoure remarquée dans les milices, puis s'est réfugié en France au moment de la défaite de 1939. Alors une fille – son unique enfant – lui est née, Pascualita, et sa femme est morte. Celestino a emmené sa fille avec lui à Paris, qu'il n'a pas quitté depuis. En 1959, elle a vingt ans, et il en a soixante-sept. Celestino, à Paris, vit de ses rentes, qui lui donnent une certaine aisance. Il ne fait rien, que penser ou rêver politique, passant ses journées à lire et à annoter des journaux et des livres, à écrire des articles de politique ou de sociologie qui sont refusés partout, et un ouvrage qui n'avance pas – au côté de Pascualita, qui n'a qu'indifférence et dédain pour les préoccupations ou plutôt l'obsession de son père.
La mare au diable
De son côté, l’homme du travail est trop accablé, trop malheureux et trop effrayé de l’avenir, pour jouir de la beauté des campagnes et des charmes de la vie rustique. Pour lui aussi les champs dorés, les belles prairies, les animaux superbes, représentent des sacs d’écus dont il n’aura qu’une faible part, insuffisante à ses besoins, et que, pourtant, il faut remplir, chaque année, ces sacs maudits, pour satisfaire le maître et payer le droit de vivre parcimonieusement et misérablement sur son domaine.
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Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.